Introduction1Les sports olympiques, et la natation de compĂ©tition en particulier, offrent une occasion exceptionnellement claire pour Ă©tudier la nature de lâexcellence. Dans dâautres champs, il peut ĂȘtre moins facile de dire quels sont les performers dâexception le peintre ou le pianiste le plus brillant, le businessman le plus productif, la serveuse la plus attentionnĂ©e ou le meilleur des pĂšres. Mais, dans le sport et câest lĂ un de ses charmes, le succĂšs est dĂ©fini plus exactement, par le succĂšs dans des compĂ©titions. Il y a des mĂ©dailles, des rubans et des coupes pour les premiĂšres, secondes et troisiĂšmes places ; des matches sont organisĂ©s pour faire se rencontrer les meilleurs compĂ©titeurs du monde ; en natation et en athlĂ©tisme, les temps sont mesurĂ©s Ă©lectroniquement au centiĂšme de seconde prĂšs ; il y a des statistiques publiĂ©es et des classements annoncĂ©s chaque mois ou chaque semaine. A la fin des Jeux olympiques, tous les quatre ans, on sait clairement qui a gagnĂ© et qui a perdu, qui est allĂ© en finale, qui a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© pour les Jeux, et qui nâa jamais participĂ© aux compĂ©titions sportives. 2Au sein de la natation de compĂ©tition tout spĂ©cialement, une stratification tranchĂ©e existe, non seulement entre les individus mais aussi bien entre les niveaux dĂ©finis dans ce sport. Au niveau infĂ©rieur, on a les Ă©quipes de clubs de campagne, qui fonctionnent pendant la saison estivale dans le cadre de tournois organisĂ©s de maniĂšre peu formelle, et modĂ©rĂ©ment compĂ©titifs. Au-dessus, il y a des Ă©quipes qui reprĂ©sentent des villes entiĂšres et qui concourent contre dâautres Ă©quipes reprĂ©sentant dâautres villes de lâEtat ou de la rĂ©gion ensuite, le niveau de compĂ©tition National Junior » qui aligne les meilleurs jeunes athlĂštes en dessous de 18 ans ; puis, le niveau National Senior tous Ăąges, les meilleurs du pays et, finalement, les champions quâon peut appeler de classe olympique ou mondiale. A chacun de ces niveaux, on trouve, de maniĂšre prĂ©visible, certains individus en compĂ©tition tel athlĂšte nage dans un tournoi dâĂ©tĂ©, et ne rencontre jamais les nageurs dâautres villes tel nageur peut ĂȘtre rĂ©guliĂšrement qualifiĂ© pour des Ă©preuves Nationales Junior, mais pas pour les Ă©preuves Senior un troisiĂšme peut nager aux Jeux, mais ne jamais retourner dans les Ă©preuves Nationales Junior. Les niveaux du sport sont remarquablement distincts les uns des autres. 3Câest pratique pour celui qui Ă©tudie la stratification. Comme le succĂšs en natation est bien dĂ©finissable, et le systĂšme de stratification relativement peu ambigu si bien que le progrĂšs dâun athlĂšte peut ĂȘtre aisĂ©ment mesurĂ©, nous pouvons clairement voir, en comparant les niveaux et en Ă©tudiant les individus dans leurs dĂ©placements entre, et au sein, des niveaux, ce qui produit exactement lâexcellence. En outre, les carriĂšres en natation sont relativement courtes on peut obtenir des succĂšs remarquables en peu de temps. Rowdy Gaines, dĂ©butant en sport Ă 17 ans, est passĂ© directement dâun club local au record du monde dans un 100 mĂštres nage libre en seulement trois annĂ©es. Cela permet au chercheur de mener une vĂ©ritable recherche longitudinale en peu de temps. 4Bref, en natation compĂ©titive, on peut apprendre assez vite quelque chose Ă propos de la stratification câest un lieu privilĂ©giĂ© pour Ă©tudier la nature de lâexcellence. 5Lâapproche suivie ici sâinscrit dans lâinteractionnisme symbolique et la phĂ©nomĂ©nologie, tels quâils sont dĂ©finis par Peter Berger et Thomas Luckmann, Herbert Blumer et Alfred Schutz [2]. La littĂ©rature de sociologie du sport est pauvre sur la natation on sâappuiera sur des classiques et quelques travaux rĂ©cents [3].La recherche6De janvier 1983 Ă aoĂ»t 1984, jâai assistĂ© Ă une sĂ©rie de rencontres de natation, de classe nationale et internationale, organisĂ©es par United States Swimming, Inc. USS, lâinstance dirigeante nationale pour cette discipline. United States Swimming contrĂŽle le processus de sĂ©lection des Ă©quipes amĂ©ricaines pour les rencontres internationales tels les Jeux olympiques, et accrĂ©dite plusieurs milliers de clubs amateurs dans tout le pays, rĂ©unissant plusieurs centaines de milliers dâathlĂštes, en majoritĂ© des enfants et des adolescents. Ces clubs fournissent la base organisationnelle de la natation amateure en AmĂ©rique. Les compĂ©titions suivies comprenaient Ă la fois des rencontres indoor et des Championnats nationaux outdoor, le meeting International de lâUSS, le tournoi des Champions du magazine Seventeen, le meeting des Champions Speedo / Dupont, les rencontres prĂ©paratoires aux Jeux de 1984 et les Jeux olympiques de 1984 eux-mĂȘmes. Jâavais une accrĂ©ditation de journaliste et jâĂ©tais libre de me dĂ©placer et de parler Ă qui je voulais. Dans la plupart des dĂ©placements, je voyageais avec los Nadadores les Nageurs de Mission Viejo Californie, champions par Ă©quipe des Etats-Unis Ă lâĂ©poque, partageant leur vie lors des transferts en avion, Ă lâhĂŽtel, pour les repas et en ville. Jâai vĂ©cu avec les entraĂźneurs et les athlĂštes de cette Ă©quipe en assumant le rĂŽle traditionnel dâobservateur participant. Il Ă©tait explicite pour tout le monde que jâĂ©tais lĂ en tant que chercheur il nây a eu aucune tromperie Ă aucun moment de lâenquĂȘte. Durant cette phase et par la suite, jâai interviewĂ© un total de quelque 120 nageurs et entraĂźneurs de classe nationale et mondiale [4]. 7Pendant ces annĂ©es, jâai frĂ©quemment passĂ© de trois jours Ă un mois et demi Ă Mission Viejo Ă une heure de route, au sud de Los Angeles en cĂŽtoyant les entraĂźneurs, visitant les installations et interviewant nageurs, entraĂźneurs et officiels. Le club des Nageurs mâa ouvert complĂštement lâaccĂšs aux lieux de pratique, aux sĂ©ances de musculation, aux rĂ©unions dâĂ©quipe, aux soirĂ©es et autres Ă©vĂšnements. De plus, jâĂ©tais prĂ©sent Ă Mission Viejo pendant le stage de PrĂ©paration olympique qui sâest tenu lĂ en juillet 1984, et jâĂ©tais le seul non-membre du club au bord des bassins pendant les aprĂšs-midis dâentraĂźnement Ă huis clos de lâĂ©quipe olympique. En outre, je viens dâachever cinq annĂ©es comme entraĂźneur dâune Ă©quipe de nageurs de niveau dâĂąge rĂ©gional 7-16 ans dans lâEtat de New York. Dans cette fonction, je me suis rendu Ă de nombreux meetings, depuis la rĂ©union du plus petit club de campagne dans le Championnat de la Zone Est, jusquâaux grands meetings de la Mississipi River. Jâai aussi entraĂźnĂ© dans le sud des Etats-Unis, et travaillĂ© avec des dĂ©butants comme avec des dĂ©tenteurs de records du groupe dâĂąge National. 8Bref, ce compte-rendu repose sur une expĂ©rience durable partagĂ©e avec les nageurs Ă tous les niveaux dâhabiletĂ©, pendant une demi-douzaine dâannĂ©es. Lâobservation a couvert lâensemble des carriĂšres, et jâai eu la chance de comparer, non seulement des athlĂštes appartenant au mĂȘme niveau perception que la plupart des entraĂźneurs partagent, mais entre les niveaux les plus contrastĂ©s. De ce fait, les analyses Ă©vitent lâhabituel problĂšme de sociologie de la connaissance » de lâobservateur uniquement familiarisĂ© avec les athlĂštes dâun seul niveau. Quand des entraĂźneurs de haut-niveau, par exemple, discutent de ce qui permet le succĂšs, ils pensent souvent Ă des diffĂ©rences entre les athlĂštes quâils observent dans le haut-niveau. Leur ignorance des rĂ©alitĂ©s quotidiennes des niveaux infĂ©rieurs programmes dâapprentissage de la nage, Ă©quipes de clubs de campagne les empĂȘche dâavoir une vision vĂ©ritablement comparative. Ou quand des journalistes sportifs Ă©crivent Ă propos des athlĂštes qualifiĂ©s aux Jeux, ils commencent de maniĂšre typique la recherche une fois que les actions dĂ©cisives ont eu lieu, et ils manquent dâune vĂ©ritable perspective longitudinale ; la mĂ©morisation par le nageur de son histoire passĂ©e subira des distorsions. 9Cette Ă©tude des nageurs olympiques, Ă lâopposĂ©, 1 observe diffĂ©rents niveaux du sport, et 2 a Ă©tĂ© engagĂ© bien avant les Jeux, alors que personne ne connaissait Ă©videmment qui gagnerait et qui ne gagnerait pas elle fut conçue avec le projet explicite de voir comment la plante pousse avant que la fleur ne sâĂ©panouisse. Le rĂ©sultat est Ă la fois transversal en observant tous les niveaux du sport et longitudinal couvrant lâĂ©tendue des carriĂšres.10Par excellence », jâentends une supĂ©rioritĂ© durable des performances ». LâathlĂšte qui excelle rĂ©alise rĂ©guliĂšrement, voire de maniĂšre routiniĂšre, des performances meilleures que celles de ses concurrentes. La permanence des performances supĂ©rieures indique quâun athlĂšte est vĂ©ritablement meilleur quâun autre, et que la diffĂ©rence entre eux nâest pas le produit de la chance. Cette dĂ©finition sâapplique Ă tous les niveaux du sport, et diffĂ©rencie les athlĂštes. La supĂ©rioritĂ© discutĂ©e ici peut ĂȘtre celle dâun nageur sur un autre, ou de tous les athlĂštes dâun niveau disons, le niveau olympique sur un autre niveau. Par cette dĂ©finition, nous ne sommes pas contraints de juger une performance Ă lâaune dâun critĂšre absolu, mais seulement par rapport Ă dâautres performances. Il y a des leaders reconnus dans toute Ă©quipe, tout comme il y a des Ă©quipes largement reconnues comme dominantes. 11Pour prĂ©senter ce que sont les sources de lâexcellence pour des athlĂštes olympiques, je dois suggĂ©rer tout dâabord â rĂ©servant la dĂ©monstration pour plus tard â ce qui ne produit pas lâ nâest pas, selon mes rĂ©sultats, le produit de personnalitĂ©s socialement dĂ©viantes. Ces nageurs ne semblent pas ĂȘtre des hurluberlus », ni des sauvages » des gosses qui ont abandonnĂ© la vie normale des teenagers » [5]. Si leurs comportements rĂ©sultent de traits de personnalitĂ©, ces traits ne sont pas Ă©vidents. Peut-ĂȘtre est-ce vrai, comme le veut la mythologie des sports, que les meilleurs athlĂštes ont plus confiance en eux-mĂȘmes bien que ce point soit discutable ; mais une telle confiance pourrait ĂȘtre un effet de la rĂ©ussite, non une cause de celle-ci [6].Lâexcellence ne rĂ©sulte pas de changements quantitatifs du comportement. Une augmentation du temps dâentraĂźnement, per se, ne fait pas nager plus vite, et nâamĂ©liore pas la prĂ©paration psychologique, de mĂȘme que de mouvoir les bras plus vite. Faire simplement davantage du mĂȘme ne conduit pas Ă une Ă©lĂ©vation du niveau en ne rĂ©sulte pas de quelque qualitĂ© intime spĂ©ciale de lâathlĂšte. Le talent » est le mot usuel pour cette qualitĂ© parfois, on parle de don », ou dâ aptitude naturelle ». Ces termes sont employĂ©s pour mystifier les procĂ©dĂ©s terre-Ă -terre de la rĂ©ussite en sport, nous Ă©loignant dâune analyse rĂ©aliste des facteurs concrets qui mĂšnent Ă la performance superlative, et nous protĂ©geant du sentiment de responsabilitĂ© face Ă nos propres alors, dâoĂč vient lâexcellence, la supĂ©rioritĂ© rĂ©guliĂšre des performances ?I â Lâexcellence suppose une diffĂ©renciation qualitative12Lâexcellence dans la natation de compĂ©tition est atteinte par le biais dâune diffĂ©renciation qualitative avec les autres nageurs, et non au moyen dâune augmentation quantitative de lâactivitĂ©. Cela signifie, en bref, que les niveaux du sport sont qualitativement distincts la stratification est discrĂšte, non continue ; et, du fait de ces caractĂ©ristiques, lâunivers de la natation se prĂ©sente comme une multiplicitĂ© de mondes, plutĂŽt que comme une entitĂ© unique, chacun de ces mondes ayant ses formes de comportements. 13Avant de dĂ©tailler ces points, je dois Ă©claircir ce quâon entend par quantitatif » et qualitatif ». Par quantitĂ©, nous entendons le nombre ou le montant de quelque chose. Une amĂ©lioration quantitative suppose lâaccroissement du nombre dâune des choses que lâon fait. Un athlĂšte qui sâentraĂźne 2 heures par jour et augmente cette activitĂ© Ă 4 heures a accompli un changement quantitatif de comportement. Ou, une nageuse qui nage 5 miles et passe Ă 7 miles. Elle fait davantage de la mĂȘme chose. Ou encore, un nageur de style libre qui, tout en conservant la mĂȘme technique de crawl, dĂ©place ses bras Ă un nombre plus Ă©levĂ© de mouvements par minute, a effectuĂ© un changement quantitatif. Une amĂ©lioration quantitative implique de faire davantage de la mĂȘme chose. 14Par qualitĂ©, par contre, nous entendons le caractĂšre ou la nature de la chose. Un changement qualitatif suppose de modifier ce qui est actuellement fait, et pas seulement dâen faire plus. Pour un nageur, un changement de qualitĂ© dans sa technique de brasse consisterait Ă Ă©carter mouvement de godille les bras vers les cĂŽtĂ©s extĂ©rieurs plutĂŽt que de les tirer directement vers lâarriĂšre ; ou, au lieu de se soulever hors de lâeau au moment du virage, de rester prĂšs de la surface. Les autres changements qualitatifs comprennent dâaller concourir dans un meeting rĂ©gional, au lieu de rester dans un meeting local ; manger des lĂ©gumes et absorber des hydrates de carbone plutĂŽt que des graisses et des sucres ; sâinscrire Ă un Ă©vĂ©nement de niveau plus faible plutĂŽt quâĂ un plus fort ; apprendre Ă faire un virage culbute en crawl plutĂŽt que de se retourner et de pousser le bord ; ou de sâentraĂźner Ă un niveau dâintensitĂ© quasi-compĂ©titif plutĂŽt quâirrĂ©guliĂšrement. Chacun dâentre eux implique de faire les choses diffĂ©remment quâavant, pas nĂ©cessairement de faire plus. Une amĂ©lioration qualitative suppose de faire des sortes de choses diffĂ©rentes. 15Ensuite, nous pouvons examiner comment une diffĂ©renciation qualitative devient manifeste. 16* Les diffĂ©rents niveaux du sport sont qualitativement distincts. Les champions olympiques ne font pas seulement davantage de la mĂȘme chose que les nageurs des clubs de campagne des tournois dâĂ©tĂ©. Ils ne font pas que nager plus dâheures, ou mouvoir leurs bras plus vite, ou suivre un plus grand nombre dâentraĂźnements. Ce qui les rend plus rapides ne peut ĂȘtre comparĂ© quantitativement aux nageurs de niveau infĂ©rieur, parce que mĂȘme sâil y a des diffĂ©rences quantitatives â et certainement il y en a, par exemple dans le nombre dâheures passĂ©es Ă sâentraĂźner â, elles ne sont pas du tout, je pense, le facteur dĂ©cisif [7]. 17Au lieu de cela, ils font les choses diffĂ©remment. Leurs brasses sont diffĂ©rentes, leurs attitudes sont diffĂ©rentes, leurs groupes dâamis sont diffĂ©rents ; leurs parents ont un rapport au sport diffĂ©rent, les nageurs se prĂ©parent diffĂ©remment pour leurs courses, et ils sâinscrivent dans des catĂ©gories de meetings et de rĂ©unions diffĂ©rentes. Il y a de multiples discontinuitĂ©s de cette sorte entre, disons, les nageurs engagĂ©s dans les compĂ©titions des Championnats de la Ville du coin et ceux qui participent aux compĂ©titions prĂ©-olympiques. Il faut prendre en considĂ©ration trois types de diffĂ©rences. 181 La technique. Les styles de mouvements, de plongeon et de virage sont radicalement diffĂ©rents aux diffĂ©rents niveaux. Au niveau C » le plus bas dans le systĂšme de classement de lâUnited States Swimming, une nageuse de brasse tend Ă ramener ses bras loin derriĂšre elle, Ă battre des jambes largement sans les ramener ensemble Ă la fin, Ă se maintenir assez haut hors de lâeau dans le virage, Ă manquer de prendre une grande impulsion aprĂšs le virage, et toucher dâune seule main lors du finish. Par comparaison, un nageur de haut niveau AAAA », en brasse, Ă©carte les bras vers les cĂŽtĂ©s extĂ©rieurs puis les ramĂšne vers lâintĂ©rieur contre la poitrine dâun mouvement trĂšs similaire Ă un balayage ne tirant jamais les bras de lâavant vers lâarriĂšre, produit des battements Ă faible amplitude et avec les pieds qui reviennent ensemble, reste en position immergĂ©e dans les virages, prend une longue impulsion sous lâeau aprĂšs le virage et touche la ligne de finish des deux mains. Non seulement les mouvements sont diffĂ©rents, mais ils sont si diffĂ©rents quâun nageur C » serait Ă©tonnĂ© de voir Ă quoi un nageur AAAA » ressemble quand il nage. Lâapparence elle-mĂȘme est dramatiquement diffĂ©rente, tout comme la vitesse Ă laquelle il nage. Il en va de mĂȘme pour les autres nages Ă un degrĂ© plus ou moins Ă©levĂ©, et certainement pour les dĂ©parts plongeons et les virages. Pour apporter une autre observation, les nageurs de niveau olympique sont Ă©tonnamment silencieux quand ils plongent â ça fait un petit splash ». Inutile de dire quâavec un dĂ©butant de 10 ans, il nâen va pas de mĂȘme. 192 La discipline. Les meilleurs nageurs sont les plus stricts avec leur entraĂźnement, venant aux sĂ©ances Ă lâheure, faisant soigneusement les mouvements canoniques de la nage compĂ©titive sans violer les rĂšgles techniques de la discipline [8], surveillant ce quâils mangent, dormant avec rĂ©gularitĂ©, faisant les Ă©chauffements adĂ©quats avant les Ă©preuves, et ainsi de suite. Leur Ă©nergie est soigneusement canalisĂ©e. Le plongeur Greg Louganis, qui remporta deux mĂ©dailles dâor aux Jeux de 1984, pratiquait seulement trois heures par jour â ce qui nâest pas un long temps â divisĂ©es en deux ou trois sessions. Mais, durant chaque session, il essaye de faire en sorte que chaque plongeon soit parfait. Louganis ne bĂącle jamais durant lâentraĂźnement, et de mĂȘme il ne bĂącle pas en compĂ©tition [9]. 203 Lâattitude. Aux plus hauts niveaux de la natation compĂ©titive, quelque chose comme une inversion dâattitude prend place. Les aspects mĂȘmes du sport que le nageur de classe C » trouve astreignants, le nageur de haut-niveau les apprĂ©cie. Ce que les autres perçoivent comme ennuyeux â disons, nager de long en large, le long dâune ligne dâeau â ils le trouvent paisible, voire mĂ©ditatif [10], le prennent souvent comme un dĂ©fi, ou comme une thĂ©rapie. Ils savourent les tĂąches les plus dures, se projettent vers les compĂ©titions les plus difficiles, essayent de se fixer des buts exigeants. Venant pour lâentraĂźnement de 17h30 Ă Mission Viejo, de nombreux nageurs arrivaient frais, rigolards, bavardant, savourant la vie, apprĂ©ciant peut-ĂȘtre le fait que la plupart des gens auraient positivement dĂ©testĂ© faire cela. Il est faux de croire que les athlĂštes dâĂ©lite endurent de grands sacrifices pour parvenir Ă leurs fins. Souvent, ils ne perçoivent pas ce quâils font comme un sacrifice. Ils aiment ça [11]. 21Ces diffĂ©rences qualitatives sont ce qui distingue les niveaux du sport. Elles sont trĂšs nettes, tandis que les diffĂ©rences quantitatives entre les niveaux, aussi bien dans lâentraĂźnement que dans la compĂ©tition, peuvent ĂȘtre Ă©tonnamment faibles en vĂ©ritĂ©. David Hemery, qui gagna une mĂ©daille dâor au 400 mĂštres haies aux Jeux de 1968, a recueilli des interviews dâathlĂštes de classe mondiale dans 22 disciplines diffĂ©rentes. La plupart du temps, le temps passĂ© Ă sâentraĂźner un facteur quantitatif, dans notre analyse ne change pas significativement depuis le dĂ©but de leur spĂ©cialisation jusquâau haut niveau ». MalgrĂ© tout, de petites diffĂ©rences quantitatives dans les performances peuvent ĂȘtre liĂ©es Ă de trĂšs grandes diffĂ©rences qualitatives dans la finale du 100 mĂštres nage libre hommes des Jeux de 1984, Rowdy Gaines, le vainqueur, finit devant Mark Stockwell, le second, avec 44 centiĂšmes de seconde dâavance, soit 0,8%. Entre Gaines et le nageur classĂ© huitiĂšme pratiquement inconnu, Dirk Korthals, dâAllemagne de lâOuest, il y avait seulement 2,2% de diffĂ©rence de temps. En fait, entre Rowdy Gaines, le nageur le plus rapide du monde cette annĂ©e-lĂ , et un champion dans la catĂ©gorie des dix ans, la diffĂ©rence quantitative en vitesse nâest que de 30%. Encore une fois ici, comme dans bien des cas, une diffĂ©rence quantitative plutĂŽt faible produit une diffĂ©rence qualitative Ă©norme. Gaines fut nettement un vainqueur des plus grandes compĂ©titions internationales, dĂ©tenteur du record du monde et de mĂ©dailles dâor au cours de trois Jeux olympiques. 22* La stratification du sport est discrĂšte, non continue. Entre les niveaux du sport, il y a des ruptures â ou discontinuitĂ©s â significatives. Cela inclut des diffĂ©rences dans les attitudes, la discipline et la technique qui, en retour, produisent des diffĂ©rences de rapiditĂ©, petites, mais consĂ©quentes. Des Ă©quipes toutes entiĂšres prĂ©sentent de telles diffĂ©rences quant Ă lâattitude, la discipline et la technique quâelles paraissent vĂ©ritablement liĂ©es » Ă certains niveaux [12]. Certaines Ă©quipes rĂ©ussissent toujours bien Ă certains niveaux du Championnat National, dâautres au niveau RĂ©gional, dâautres aux rencontres locales. Et, assurĂ©ment, certains nageurs restent typiquement au sein dâun mĂȘme niveau tout au long de leur carriĂšre, conservant durant toute cette carriĂšre les mĂȘmes habitudes quâils avaient Ă leurs dĂ©buts. Au sein dâun niveau, les amĂ©liorations en termes de compĂ©tition pour de tels nageurs sont typiquement marginales, reflĂ©tant surtout les Ă©carts diffĂ©rentiels de croissance au tout dĂ©but de la pubertĂ©, par ex. ou les manĆuvres pour ĂȘtre sĂ©lectionnĂ© dans la petite sphĂšre de leur niveau. 23Je suggĂšre ici que les athlĂštes nâatteignent pas le plus haut-niveau simplement par un processus de progression, en accumulant purement du temps dans la pratique ; les amĂ©liorations dâun niveau Ă lâautre ne rĂ©sultent pas de changements quantitatifs. Aucune quantitĂ© de travail supplĂ©mentaire en soi ne transformera un nageur de classe C » en un nageur AAAA » sans quâil y ait concurremment des changements qualitatifs dans la maniĂšre de faire ce travail. Au-delĂ dâune amĂ©lioration initiale de la force, de la souplesse et des sensations, il y a peu de gains de vitesse Ă rĂ©aliser Ă travers une simple augmentation du volume dâentraĂźnement. Au contraire, les athlĂštes parviennent aux plus hauts niveaux grĂące Ă des sauts qualitatifs des changements notables dans leur technique, la discipline et les attitudes, rĂ©alisĂ©s journellement Ă travers un changement de cadre, e. g. en se joignant Ă un nouveau groupe avec un nouvel entraĂźneur, de nouveaux amis, etc. qui travaillent Ă un plus haut niveau. Sans ces sauts qualitatifs, aucune amĂ©lioration majeure ascension dans les niveaux de la compĂ©tition ne se produira. 24Nous rencontrons le mĂȘme phĂ©nomĂšne dans dâautres domaines dâaction. Carl von Clausewitz, lâauteur dâun traitĂ© de stratĂ©gie militaire classique du XIXe siĂšcle, De la Guerre, note que les grands gĂ©nĂ©raux et il aurait pu ajouter, les grands nageurs et entraĂźneurs montent en grade rapidement. SpĂ©cialement pendant les pĂ©riodes de guerre, quand le rĂ©sultat sur le champ de bataille est une nĂ©cessitĂ© vitale, il nây a pas de longue pĂ©riode dâapprentissage avant dâatteindre les plus hauts rangs, ni dâ accumulation » ennuyeuse de savoirs ou dâhabiletĂ©s 25 Les grands gĂ©nĂ©raux ne sont jamais issus de la caste des officiers Ă©rudits, ou des savants. La plupart du temps, leur situation ne les avait guĂšre mis en mesure dâaccumuler de vastes connaissances⊠Il nây a pas dâactivitĂ© de lâintelligence humaine possible sans lâacquisition dâun ensemble de notions. Il sâagit donc seulement de savoir de quelle espĂšce doivent ĂȘtre ces notions. » [13] 26Le mĂȘme schĂ©ma vaut pour la vie universitaire. Les figures majeures dâune discipline ne sont pas ceux qui ont la quantitĂ© de production la plus grande â bien que cela puisse donner un avantage Ă ceux qui sont largement lus â mais plutĂŽt ceux qui Ă©crivent des articles et des livres dâune qualitĂ© ou dâun genre tel quâils sont largement lus et commentĂ©s. Jamais le simple nombre de papiers prĂ©sentĂ©s dans des confĂ©rences locales ou publiĂ©s dans des journaux mineurs ne sera Ă©quivalent Ă une MĂ©daille dâor du CNRS en sociologie [14] ou Ă un article dans Deadalus [15]. Au niveau micro, augmenter simplement le nombre dâheures de travail fait chaque jour ne produira aucun changement majeur de statut si le genre de travail fait reste le mĂȘme. 27Cela reste difficile Ă croire complĂštement. Cela semble contredire notre sens commun », ce que nous voyons dans notre expĂ©rience quotidienne. Le fait est que, quand autour de nous les gens en font davantage, ils tendent Ă faire mieux. Quand on joue une partie de football le weekend, un simple accroissement des efforts par exemple en marquant en permanence un adversaire conduit Ă une meilleure rĂ©ussite Cette bande de mecs va-t-elle se saigner, juste pour finir aller boire une biĂšre ? ». On dit aux enfants dans les championnats scolaires â et leurs entraĂźneurs finissent par le croire â que travailler dur est la premiĂšre cause de la rĂ©ussite [16], et les entraĂźneurs de natation partagent largement la croyance que ceux qui sont dans le sport le plus long temps et nagent tout au long de lâannĂ©e ont le plus de succĂšs. Les entraĂźneurs de haut-niveau amĂ©ricains sont pris dans le mĂȘme prĂ©jugĂ©, attribuant souvent la rĂ©ussite au dur labeur » ou au talent ». Comme ils vivent, de maniĂšre non-rĂ©flexive, dans le haut-niveau ayant effectuĂ© lĂ presque toute leur carriĂšre dâentraĂźneur, ils ne voient jamais ce qui crĂ©e les diffĂ©rences entre les niveaux. Le fait est que les changements quantitatifs apportent la rĂ©ussite â mais seulement au sein dâun niveau dans la discipline [17]. Faire plus du mĂȘme apporte quelques bĂ©nĂ©fices, mais seulement sous une forme limitĂ©e, localisĂ©e. On peut sâassurer un mince avantage sur ses pairs en faisant plus sans changer la qualitĂ© de ce qui est fait. 28Ayant vu que le plus est le mieux » au sein de situations locales, nous essayons dâextrapoler [18]. Si je travaille dur ce point pour atteindre mon niveau, avec quelle duretĂ© les nageurs olympiques devront-ils travailler ? Si je fais tel sacrifice pour me qualifier pour les Championnats de lâEtat, quel sacrifice doivent-ils faire ? On croit, en extrapolant Ă partir de ce que lâon a appris Ă propos de la rĂ©ussite Ă son propre niveau, quâils doivent travailler de maniĂšre incroyablement dure, quâils doivent ressentir une pression formidable, quâils doivent faire de plus en plus de sacrifices pour rĂ©ussir. Supposant implicitement que la stratification en sport est continue plutĂŽt que discrĂšte que les diffĂ©rences sont quantitatives, on croit que les athlĂštes de haut-niveau font des choses incroyables. En bref, on croit quâils doivent ĂȘtre surhumains. 29* Ce sont rĂ©ellement plusieurs mondes, chacun avec ses modĂšles de conduite. Lâanalyse dĂ©veloppĂ©e ci-dessus peut ĂȘtre poussĂ©e un cran plus avant. Si, comme je lâai suggĂ©rĂ©, il y a rĂ©ellement des ruptures qualitatives entre les niveaux du sport, et si les gens ne font pas leur chemin vers la gloire » simplement dans un sens additif, peut-ĂȘtre que notre conception dâun seul monde de la natation est inappropriĂ©e. Jâai parlĂ© du sommet » du sport, et de niveaux » au sein du sport. Ces mots suggĂšrent que tous les nageurs sont, Ă proprement parler, en train de monter la mĂȘme Ă©chelle, visant les mĂȘmes buts, partageant les mĂȘmes valeurs, nageant les mĂȘmes nages, tous aspirant Ă la mĂ©daille dâor olympique. Mais ils ne le sont pas [19]. Certains veulent des mĂ©dailles dâor, dâautres veulent appartenir Ă la sĂ©lection nationale, dâautres veulent de lâexercice, ou se marrer avec des potes, ou ĂȘtre en plein air, au soleil et dans lâeau. Certains essaient dâĂ©chapper Ă leur famille. Les images de lâĂ©lite » et des niveaux » de la natation que jâai employĂ©es jusquâici sont le reflet de la domination dâune certaine fraction de nageurs et dâentraĂźneurs dans le sport lâĂ©lite est ce quâils considĂšrent comme lâĂ©lite, et leur dĂ©finition du succĂšs est celle qui a le plus largement cours dans United States Swimming. Les nageurs les plus rapides considĂšrent comme allant de soi que ce qui est rapide est le meilleur â plutĂŽt que, par exemple, le plus beau qui soit le meilleur ; ou que lâimplication des parents est ce quâil y a de mieux ; ou que les enfants bien dans leur corps » quelque soit la signification de ceci, câest le mieux. La terminologie elle-mĂȘme, Ă©lite » et niveau », rĂ©ifie le systĂšme de classement en vigueur. 30Une telle rĂ©ification nâest pas seulement suspecte dâun point de vue analytique, elle est aussi incorrecte au plan empirique. La plupart des nageurs nâont pas envie de gagner une mĂ©daille olympique. Quelques-uns peuvent avoir, au mieux, un vague dĂ©sir, non-suivi dâactes, dâaller un jour aux Championnats Nationaux. Bien sĂ»r, si un adulte demande Ă un enfant ce quâil veut accomplir en nageant, lâenfant rĂ©pondra je veux devenir Champion olympique », mais câest davantage pour impressionner ou pour faire plaisir aux adultes que pour annoncer les intentions personnelles de lâenfant. Quand les athlĂštes les plus jeunes parlent de ce genre de sujet, câest pour partager des rĂȘves, pas pour annoncer des plans ; et les fantasmes sont plus souvent apprĂ©ciĂ©s dans leur irrĂ©alitĂ© que dans leur rĂ©alisation. 31Aussi, nous devons envisager non un monde de la natation, mais de multiples mondes [20] et changer de monde est une Ă©tape importante vers lâexcellence, une diffĂ©renciation verticale plutĂŽt quâhorizontale du sport. Ce que jâai appelĂ© des niveaux » est mieux dĂ©crit comme des mondes » ou des sphĂšres ». Dans certains de ces mondes, les parents sont vaguement impliquĂ©s, les entraĂźneurs sont des adolescents employĂ©s comme des surveillants, les pratiques ont lieu peu de fois dans la semaine, les compĂ©titions sont programmĂ©es peut-ĂȘtre une semaine Ă lâavance, la saison dure quelques semaines pendant lâĂ©tĂ©, et les nageurs qui sont plus nettement rapides que les autres peuvent ĂȘtre dĂ©couragĂ©s par la pression sociale dâaller en compĂ©tition, parce quâils trouvent le plaisir en dehors dâelle [21]. Le grand Ă©vĂ©nement de la saison est le Championnat de la Ville, quand les enfants de toute lâaire mĂ©tropolitaine viennent passer deux jours Ă concourir les uns et les autres dans de multiples Ă©preuves, et le reste du temps demeurent assis sous de grandes tentes Ă jouer aux cartes, lire, Ă©couter de la musique, et bavarder. Dans un autre monde, les entraĂźneurs sont trĂšs puissants, les parents ne sont aperçus quâoccasionnellement et jamais sur les bords de bassin, les nageurs voyagent sur des milliers de kilomĂštres pour participer Ă des rencontres, ils nagent six jours par semaine pendant des annĂ©es en continu, et les plus rapides parmi eux sont objets de respect et de louanges. Le grand Ă©vĂ©nement dans la saison peut ĂȘtre le Championnat National, oĂč les athlĂštes passent beaucoup de temps â sâasseyant sous de grandes tentes, jouant aux cartes, lisant, Ă©coutant de la musique et bavardant [22]. 32Chacun de ces mondes enferme une figure de personnage puissant et dâathlĂšte dominant, et occuper une position prĂ©dominante dans un monde ne garantit pas dâen avoir une dans un autre [23]. Aux niveaux les plus modestes, les parents des nageurs ont voix au chapitre ; au plus haut niveau, les entraĂźneurs ; peut-ĂȘtre dans les Ă©quipes de MaĂźtres, qui sont composĂ©es de nageurs de plus de 25 ans, les nageurs eux-mĂȘmes [24]. Chaque monde a des buts distincts aller aux Jeux olympiques, faire un bon temps aux Championnats nationaux, gagner un tournoi local, avoir du bon temps dans les semaines qui viennent. Dans chaque monde, les techniques sont au moins quelque peu diffĂ©rentes comme pour le geste de brasse, discutĂ© plus haut et les familles et les amis ont leur rĂŽle. Sous tous ces rapports, et bien dâautres encore, chaque soit-disant niveau » de la natation compĂ©titive est diffĂ©rent des autres. Les diffĂ©rences ne sont pas de simples Ă©carts quantifiables dans un espace unidimensionnel menant vers les Jeux olympiques. Les objectifs sont variĂ©s, les participants ont des engagements multiples, les techniques se mĂ©langent [25]. 33Cette notion de diffĂ©renciation horizontale du sport â des mondes sĂ©parĂ©s au sein de la natation compĂ©titive, plutĂŽt quâune hiĂ©rarchie â peut paraĂźtre rĂ©futĂ©e par le fait Ă©vident que monter» jusquâau niveau olympique est trĂšs difficile, alors que redescendre » est apparemment facile, comme si une force de gravitĂ© sâexerçait. Nous savons tous que lâon ne devient pas champion olympique en un jour. Il faut du temps pour acquĂ©rir toutes ces habiletĂ©s, saisir les techniques, dĂ©velopper lâenvie de gagner, changer ses attitudes, se soumettre Ă la discipline. Le travail physique, ainsi que les ajustements psychologiques et sociaux sont consĂ©quents. Cette difficultĂ© suggĂšre lâidĂ©e dâune relation asymĂ©trique entre ces mondes. 34Moins Ă©vident, cependant, est le fait que revenir au point de dĂ©part » est difficile pratiquement. PremiĂšrement, les techniques, une fois apprises et incorporĂ©es, ne se dĂ©tĂ©riorent pas en un jour. Un assez grand nombre de nageurs, des annĂ©es aprĂšs sâĂȘtre retirĂ©s de la compĂ©tition, peuvent revenir et, avec quelques mois dâentraĂźnement, faire de bonnes choses. En 1972, une certaine Sandra Nielson, 16 ans, gagnait trois mĂ©dailles dâor aux Jeux de Munich en natation. En 1984, atteignant juste ses 29 ans, elle participait aux Championnats Nationaux de Course de Distance, se qualifiait pour la finale, et nageait plus vite quâelle ne lâavait fait 12 ans plus tĂŽt â et avec nettement moins dâentraĂźnement [26]. A ce moment-lĂ , elle avait Ă©tĂ© Ă©loignĂ©e de la compĂ©tition pendant 10 ans, ne revenant que quelques mois avant les Nationaux. Nielson avait trĂšs peu perdu de sa capacitĂ©. 35Ensuite, il semble quâil y a des effets permanents ou persistants de lâentraĂźnement intensif les attitudes de compĂ©titivitĂ© et les stratĂ©gies pour concourir, une fois apprises sont rarement oubliĂ©es [27]. Et, finalement â et câest peut ĂȘtre le plus significatif â, la pression sociale est forte pour ne pas redescendre » Ă un niveau infĂ©rieur de la compĂ©tition. Les super champions » ne sont tout simplement pas les bienvenus dans les championnats de petits clubs de province tant quâils ont la super forme, et si leur niveau commence Ă baisser, lâembarras ressenti a plus de chance de mener simplement Ă lâabandon du sport plutĂŽt quâĂ la poursuite. Le cas peut ĂȘtre semblable au vieux professeur qui, plutĂŽt que dâessayer de rivaliser avec de jeunes collĂšgues dans un champ disciplinaire en rapide Ă©volution, commence Ă remplir son temps avec davantage de travaux de commission ou dâexpertises pour des fondations. Une retraite harmonieusement nĂ©gociĂ©e est prĂ©fĂ©rable Ă un dĂ©clin humiliant. 36Tous ces arguments peut-ĂȘtre provocants pour suggĂ©rer que le monde de la natation consiste rĂ©ellement en plusieurs mondes, et que les nageurs de haut-niveau » sont plutĂŽt diffĂ©rents que meilleurs. MĂȘme cette formulation laisse entendre quâĂ un moment donnĂ© le performer excellent pourrait ĂȘtre dominant Ă un niveau infĂ©rieur dans cet autre monde. Mais, comme le signale Clausewitz, en comparant les commandants en chef de lâarmĂ©e de NapolĂ©on avec un simple colonel 37 Certains commandants en chef nâauraient pas fait brillante figure Ă la tĂȘte dâun rĂ©giment de cavalerie, et vice versa. » [28] 38Certains ne commencent mĂȘme pas Ă briller avant dâavoir atteint les plus hauts niveaux. Pour notre propos, le vice versa » de Clausewitz dans la citation ci-dessus nous rappelle la sĂ©paration en sous-espaces, et les principaux points Ă©tablis les niveaux » de la natation sont qualitativement distincts la stratification du sport est discrĂšte, et non continue ; et le sport est le plus adĂ©quatement dĂ©crit comme une collection de mondes relativement â Pourquoi le talent » ne mĂšne pas vers lâexcellence39Jusquâici, jâai suggĂ©rĂ© quâil y a des mondes sociaux distincts au sein de la natation compĂ©titive, et quâun athlĂšte rejoint ces diffĂ©rents mondes en adoptant les normes de comportement des membres de ces mondes. Cet argument implique, primo, que la plupart des gens ne veulent pas en fait appartenir au plus haut rang, et secundo, que le rĂŽle de lâeffort est exagĂ©rĂ©. Je suggĂšre que lâexcellence athlĂ©tique est largement inaccessible, voire gĂ©nĂ©ralement non recherchĂ©e. De nombreux individus â disons des centaines de milliers, dans ce pays â ont les ressources physiques pour appartenir Ă lâĂ©lite olympique. Bien quâil y ait un niveau minimum dâentrĂ©e » en termes de caractĂ©ristiques physiques nĂ©cessaires pour les performances olympiques, ce niveau doit ĂȘtre assez faible, et en aucun cas mesurable. 40A ce point de lâexposĂ©, bien des lecteurs vont demander, Mais que faites-vous du talent ? Le Talent » est peut-ĂȘtre lâexplication naĂŻve la plus rĂ©pandue de la rĂ©ussite sportive. Les grands sportifs, semblons-nous croire, sont nĂ©s avec un don spĂ©cial, quasiment une chose » en eux, qui manque aux autres, peut-ĂȘtre physique, gĂ©nĂ©tique, psychologique ou physiologique. Certains lâont, dâautres non. Alors quâun athlĂšte, nous le savons, doit sâastreindre Ă de nombreuses annĂ©es dâentraĂźnement et dâattention pour dĂ©velopper et exercer ce talent, celui-ci est tout le temps en lui », attendant seulement une occasion pour ĂȘtre rĂ©vĂ©lĂ©. Quand les enfants font de bonnes performances, on dit dâeux quâils ont » du talent si les performances dĂ©clinent, ils peuvent sâentendre dire quâils ont gaspillĂ© leur talent ». Nous croyons que câest ce talent, conçu comme une substance cachĂ©e sous la rĂ©alitĂ© superficielle de la performance qui, finalement, distingue le meilleur parmi nos athlĂštes. 41Mais, sur un plan conceptuel, la notion de talent Ă©choue comme explication du succĂšs sportif. Elle mystifie lâexcellence, rĂ©sumant un ensemble dâactions distinctes sous un seul concept indiffĂ©renciĂ©. Pour comprendre ces actions et lâexcellence quâelles constituent, nous devons en premier lieu dĂ©valuer ce concept de talent, et voir lĂ oĂč il cloche. Sur trois points, je crois, le talent » est inadĂ©quat. 42* Des facteurs autres que le talent expliquent le succĂšs sportif plus prĂ©cisĂ©ment. Nous pouvons voir, sans grande difficultĂ©, ce que sont ces facteurs en natation la localisation gĂ©ographique, particuliĂšrement vivre en Californie du sud oĂč le soleil brille toute lâannĂ©e et oĂč tout le monde nage ; le revenu plutĂŽt Ă©levĂ© de la famille, qui permet de se rendre aux meetings et de payer les droits dâinscription, sans oublier le simple prix dâentrĂ©e des piscines quand on est jeune ; la stature, le poids et les proportions ; la chance ou le choix dâavoir un bon entraĂźneur, qui peut enseigner les habiletĂ© requises ; lâhĂ©ritage dâun bonne structure musculaire â ĂȘtre Ă la fois fort et souple aide certainement â ; des parents qui sâintĂ©ressent au sport. Certains nageurs, aussi, ressentent davantage de plaisir physique Ă nager ; certains ont une meilleure coordination ; dâautres encore ont un pourcentage supĂ©rieur de fibres musculaires rapides. De tels facteurs sont nettement identifiables et leurs effets peuvent ĂȘtre clairement dĂ©montrĂ©s. Les confondre tous, peu ou prou, sous la rubrique talent » obscurcit plutĂŽt quâĂ©claire la question des sources de lâexcellence athlĂ©tique. 43Il est facile de procĂ©der ainsi, spĂ©cialement quand le seul contact avec les athlĂštes de haut-niveau ne se produit que tous les quatre ans en regardant les Jeux olympiques Ă la tĂ©lĂ©vision, ou quand on ne les voit que durant des compĂ©titions plutĂŽt que dans leur entraĂźnement quotidien. Imaginons, par exemple, quâun jour, jâallume la tĂ©lĂ©vision et je vois une figure magnifique en patinage artistique rĂ©alisĂ©e par Scott Hamilton. Ce que je vois est la grĂące, la puissance et lâadresse sâexprimant tout ensemble, apparemment sans effort une unique image mobile, rapide et sure, trĂšs Ă©loignĂ©e de ce que je peux faire moi-mĂȘme. En termes phĂ©nomĂ©nologiques, je saisis la performance dâHamilton de maniĂšre monothĂ©tique », dâun seul coup dâĆil, tout Ă la fois [29]. Son patinage », pourrais-je dire, en me rĂ©fĂ©rant Ă ses actions comme Ă une seule chose, est spectaculaire ». Avec cette rapide stĂ©nographie, jâai captĂ© je pense dâun coup la richesse des infimes dĂ©tails quâHamilton a, pendant des annĂ©es et des annĂ©es, assemblĂ©s si harmonieusement en une performance quâils deviennent invisibles pour un Ćil non entraĂźnĂ© [30]. Il est possible que, en se concentrant, Hamilton puisse sentir les dĂ©tails dans ses mouvements certainement, un grand entraĂźneur peut les percevoir, et repĂ©rer la petite faute ou erreur dans une routine par ailleurs sans dĂ©faut. Mais, pour moi, la performance est un tout. 44AprĂšs coup, mes amis et moi pouvons nous asseoir et parler de lâhistoire dâHamilton comme dâune carriĂšre dâexcellence », ou qui montre un incroyable investissement », une motivation fantastique » â de nouveaux comme si son excellence, son investissement, sa motivation existaient en quelque sorte tout-Ă -coup. Lâexcellence devient quelque chose en lui, quâil nous rĂ©vĂšle pĂ©riodiquement, qui sâexprime de temps Ă autre sa vie et ses habitudes sont rĂ©ifiĂ©es. Le talent » est simplement le mot employĂ© pour mettre une Ă©tiquette sur cette rĂ©ification. Mais ce nâest pas une explication du succĂšs. 45* On ne peut pas distinguer le talent de ses effets. On ne peut pas voir que le talent existe avant que ses effets ne deviennent Ă©vidents. La recherche de Kalinowski sur les nageurs olympiques le dĂ©montre clairement [31]. 46 Une des dĂ©couvertes les plus Ă©tonnantes de notre Ă©tude est quâil faut beaucoup de temps pour identifier le talent en natation. En fait, ce nâest pas avant dâavoir des succĂšs au niveau rĂ©gional, et plus souvent encore au niveau national, quâun enfant est repĂ©rĂ© comme talentueux » p. 173. Il ne mâont jamais dit que jâavais du talent avant que je ne fasse de trĂšs bonnes performances et que je fasse les Championnats Senior Ă seize ans ; câest Ă ce moment-lĂ quâils ont commencĂ© Ă dire que jâavais du talent » p. 174. En dĂ©pit des capacitĂ©s physiques quâil possĂ©dait de naissance, il a fallu plusieurs annĂ©es Ă Peter six, selon notre estimation pour apparaĂźtre douĂ©. Câest le schĂ©ma le plus frĂ©quent, sinon gĂ©nĂ©ral, que nous trouvons dans nos donnĂ©es sur les nageurs. La plupart dâentre eux sont caractĂ©risĂ©s comme Ă©tant ânaturelsâ ou âdouĂ©sâ, une fois quâils ont consacrĂ© beaucoup de temps et un dur labeur Ă la discipline » p. 194. Quelles que soient les qualitĂ©s exceptionnelles quâon lui a reconnues une fois quâil a Ă©tĂ© plus ĂągĂ© et plus performant, elles nâĂ©taient pas apparentes alors avant quâil ait treize ans. » 47Les citations ci-dessus suggĂšrent que le talent est dĂ©couvert assez tard dans la carriĂšre, le sens implicite Ă©tant que, bien que lâaptitude de lâathlĂšte existe en permanence, nous ne la voyons pas jusquâĂ un moment tardif. Kalinowski, comme beaucoup dâentre nous, conserve la croyance quâil doit y avoir une chose dans lâathlĂšte qui prĂ©cĂšde et dĂ©termine ses succĂšs, et qui ne sera dĂ©couverte que plus tard. Mais, ses propres rĂ©sultats, Ă plusieurs reprises, suggĂšrent une interprĂ©tation diffĂ©rente peut-ĂȘtre quâil nây a pas quelque chose comme le talent », il y a seulement la performance formidable elle-mĂȘme. Il constate le succĂšs et immĂ©diatement en infĂšre une cause sous-jacente, une cause pour laquelle il nây a pas dâautres preuves que le succĂšs lui-mĂȘme. Ici, comme dans dâautres cas, le talent notre appellation pour cette cause ne peut ĂȘtre mesurĂ©, ou perçu, ou ressenti, sous aucune forme autre que le succĂšs quâil est supposĂ© produire. 48Ce faisant, dans lâanalyse de Kalinowski â et la vision profane est trĂšs semblable Ă celle-ci â, rĂ©side une erreur analytique du premier degrĂ© la variable indĂ©pendante et la variable dĂ©pendante ne peuvent pas ĂȘtre mesurĂ©es sĂ©parĂ©ment [32]. 49* La quantitĂ© » de talent nĂ©cessaire au succĂšs en compĂ©tition paraĂźt Ă©tonnamment faible. A premiĂšre vue, il semble plausible quâil soit nĂ©cessaire dâavoir un certain niveau dâaptitude naturelle pour rĂ©ussir en sport ou en musique, ou dans lâuniversitĂ©. Mais, aprĂšs enquĂȘte empirique, il reste trĂšs difficile de prĂ©ciser quel est exactement ce minimum physique. A vrai dire, une bonne part de la mythologie sportive est construite autour de personnages qui, manquant dâaptitudes naturelles, ont connu des succĂšs fabuleux. Tout un genre de littĂ©rature Ă©mouvante est construite sur le thĂšme de la personne dont les capacitĂ©s naturelles ordinaires ont Ă©tĂ© dĂ©truites Wilma Rudolph avait eu la polio dans son enfance, avant de remporter le 100 mĂštres aux Jeux olympiques de 1960. Glen Cunningham avait eu les jambes gravement brĂ»lĂ©es dans un incendie, pour, ensuite, battre le record du monde du mile. De telles histoires donnent du grain Ă moudre aux Ă©crivains sportifs. 50Non seulement ces histoires sont communes, mais elles sont presque un genre. Bien des champions olympiques, quand on Ă©tudie leur histoire, semblent avoir surmontĂ© une forte adversitĂ© dans leur poursuite du succĂšs. Accidents dâautomobile, jambe dans le plĂątre, cheville foulĂ©e, chirurgie de lâĂ©paule sont courants dans de telles histoires. En fait, ils sont frĂ©quents dans la vie en gĂ©nĂ©ral. Bien quâun minimum nĂ©cessaire de force physique, de capacitĂ© pulmonaire et cardiaque, de densitĂ© nerveuse puisse ĂȘtre requis pour obtenir des rĂ©sultats sportifs une fois encore, je ne nie pas les avantages diffĂ©rentiels, ce minimum semble Ă la fois difficile Ă dĂ©finir et nettement faible, au moins dans de multiples cas. Peut-ĂȘtre que le facteur dĂ©cisif nâest pas du tout lâaptitude naturelle, mais la volontĂ© de surmonter les dĂ©savantages, naturels ou non, du genre de ceux auxquels la plupart dâentre nous faisons face, allant des obstacles mineurs quand nous grandissons et quand nous travaillons, jusquâaux accidents et aux blessures, et aux handicaps physiques majeurs. 51Et, ensuite, si le niveau minimum de talent exigĂ© paraĂźt trop faible au point dâĂȘtre universellement accessible, peut-ĂȘtre que le simple concept de talent lui-mĂȘme â ne diffĂ©renciant pas les performers entre eux â pourrait ĂȘtre complĂštement abandonnĂ©. Il ne permet pas dâexpliquer les diffĂ©rences dans les rĂ©sultats. PlutĂŽt que de parler de talent et dâaptitude, on ferait mieux de regarder ce que les gens font rĂ©ellement pour produire des performances extraordinaires. 52Le concept de talent fait obstacle Ă une claire comprĂ©hension de lâexcellence. En fournissant une explication » immĂ©diate mais fallacieuse au succĂšs athlĂ©tique, il satisfait notre curiositĂ© en passant, tout en ne requĂ©rant ni investigation empirique ni questionnement critique de nos prĂ©suppositions tacites Ă propos des athlĂštes de haut-niveau. Au mieux, câest un moyen commode pour admettre que nous ne connaissons pas la rĂ©ponse, une sorte de terme profane pour variance inexpliquĂ©e ». Mais, le projet dâexpliquer Ă©choue. Ce que nous appelons talent nâest rien de plus que la rĂ©ification projetĂ©e de choses particuliĂšres dĂ©jĂ accomplies des mains placĂ©es correctement dans lâeau, des virages exĂ©cutĂ©s brusquement, une tĂȘte relevĂ©e plutĂŽt que prĂšs de la surface de lâeau. A travers la notion de talent, nous transformons des actions particuliĂšres quâun ĂȘtre humain effectue en un objet possĂ©dĂ©, conservĂ© au secret pour le jour oĂč il sera rĂ©vĂ©lĂ© Ă la vue de tous. 53Cet axe de rĂ©flexion mĂšne vers un autre point. Dans la mesure oĂč le talent ne peut ĂȘtre vu quâindirectement Ă travers les effets quâil est supposĂ© produire, son existence est une affaire de croyance. Le dogme fondamental du talent » dit que ce que les gens font en ce monde a une cause qui rĂ©side par-devers eux, quâil y a une sorte de rĂ©alitĂ© en arriĂšre-plan oĂč les choses rĂ©elles se produisent, et que ce que nous, vous et moi, voyons ici dans nos vies par ex. la conquĂȘte dâune mĂ©daille dâor est rĂ©ellement le reflet de la vraie rĂ©alitĂ© cachĂ©e derriĂšre. Ceux qui ne sont pas admis dans la compagnie des Ă©lus â les talentueux â ne peuvent jamais voir comment est rĂ©ellement cet autre monde des succĂšs fabuleux, et ne peuvent jamais partager ces expĂ©riences. Et en acceptant cette foi dans le talent, me semble-t-il, nous abandonnons nos chances de comprendre correctement lâexcellence. 54Encore et toujours, nous voulons croire dans le talent. Comme Jean-Paul Sartre le dit ce que les gens veulent, câest quâon naisse lĂąche ou hĂ©ros » [33], sachant que cela nous protĂšge en dĂ©valuant les rĂ©alisations quâon prĂ©tend Ă©lever [34]; nous sĂ©parant sur un mode magique de ces gens qui sont de grands athlĂštes, nous assurant que nous sommes incomparables Ă eux et dĂ©chargeant ceux dâentre nous qui ne sont pas excellents de la responsabilitĂ© de leur propre condition. Qualifier quelquâun de divin », note Friedrich Nietzsche, signifie Ici, nous nâentrons pas en compĂ©tition » [35]. Avec la notion mystificatrice de talent » et la pseudo-explication in-analysĂ©e des performances exceptionnelles, nous codifions notre propre rĂ©sistance psychologique profonde devant la simple rĂ©alitĂ© du monde, devant la banalitĂ© accablante de lâexcellence [36].III â Lâexcellence au quotidien55 Les gens ne savent pas Ă quel point le succĂšs est ordinaire » disait Mary T. Meagher, triple championne olympique Ă Los Angeles, quand on lâinterrogeait sur ce que le public comprenait de son sport. Elle expliquait avoir dĂ©butĂ© sa carriĂšre dans une ligue estivale et travaillĂ© pour atteindre des compĂ©titions de niveau de plus en plus Ă©levĂ© ; aprĂšs avoir appris de nouvelles techniques, intĂ©riorisĂ© de nouvelles habitudes, et relevĂ© de nouveaux dĂ©fis [37]. Ce que Meagher disait â Ă savoir que le succĂšs est, en un sens, ordinaire â sâapplique, je crois, Ă dâautres espaces comme ceux des affaires, de la politique, ainsi quâaux professions de tous types, y compris acadĂ©miques. Dans ce qui suit, je vais essayer de dĂ©velopper ce point, en donnant des exemples tirĂ©s de mes recherches sur la natation, mais aussi dâautres espaces afin de montrer la gĂ©nĂ©ralitĂ© de cette conception. 56* Lâexcellence se construit au quotidien 57Une performance exceptionnelle est en fait le produit de douzaines dâhabiletĂ©s et dâactivitĂ©s, apprises ou acquises de façon fortuite, et patiemment transformĂ©es en habitudes assemblĂ©es dans un tout intĂ©grĂ©. Il nây a rien dâextraordinaire ou de surhumain dans chacune de ces actions prises isolĂ©ment, si ce nâest que, rĂ©alisĂ©es correctement, avec rĂ©gularitĂ©, et toutes ensemble, elles produisent lâexcellence. Quand une nageuse apprend le virage culbute en nage libre, elle nage plus vite ; grĂące Ă une position alignĂ©e lors de la poussĂ©e sur le mur avec les bras dans le prolongement du corps, elle gagne encore un peu de temps ; elle peut Ă©galement progresser en changeant lâorientation de ses mains lors des actions sous-marines en Ă©vitant la prĂ©sence de bulles dâair, ou en modifiant ses retours aĂ©riens ; en soulevant des charges pour se muscler correctement ; et en adoptant les meilleures tenues pour la glisse dans lâeau, et ainsi de suite [38]. Chacune de ces tĂąches semble limitĂ©e en elle-mĂȘme, mais chacune dâelle permet Ă lâathlĂšte de nager un peu plus vite. Une fois quâil a appris et intĂ©grĂ© ces diffĂ©rents Ă©lĂ©ments et bien dâautres, le nageur peut participer aux Jeux olympiques. Une victoire nâest rien dâautre que la synthĂšse de ces innombrables petites choses â mĂȘme si certaines dâentre elles sont faites involontairement ou par dâautres, ce que lâon appelle souvent la chance ». 58Ainsi les petites choses » comptent vraiment. Nous avons dĂ©jĂ vu comment une trĂšs petite â en termes quantitatifs â diffĂ©rence peut produire un succĂšs notoire. MĂȘme dâapparents hasards peuvent conduire Ă des mĂ©dailles dâor. 59 Dans lâĂ©preuve du 100 mĂštres nage libre Ă Los Angeles, Rowdy Gaines, sachant que le starter de la course avait tendance Ă donner le dĂ©part rapidement, a anticipĂ© le signal ; bien quâil nâait pas volĂ© le dĂ©part, lâobservation des vidĂ©os de la course donne lâimpression que Gaines savait exactement quand partir, que les autres Ă©taient encore sur les plots quand il sâĂ©lança. Mais, le starter ne lâa pas rappelĂ©. Et les protestations dâaprĂšs course des autres concurrents furent ignorĂ©es. Gaines a passĂ© des annĂ©es Ă observer les starters, et il a parlĂ© avec son entraĂźneur Richard Quick de ce starter en particulier avant la course. » [39] 60Gaines nâĂ©tait pas notoirement plus rapide que plusieurs des autres nageurs de la course, mais avec cette tactique, il conquit un avantage suffisant pour gagner. Et, dans lâensemble de ses courses, il cherchait Ă trouver un avantage de ce type dans le cas prĂ©sent, cela lui a permis de remporter la mĂ©daille dâor. Portant attention Ă de telles subtilitĂ©s, nous pouvons dire que, non seulement les petites choses sont importantes ; Ă certains Ă©gards, les petites choses sont les seules choses. 61Peter Drucker, le doyen des consultants amĂ©ricains en management, suggĂšre une idĂ©e similaire quand il Ă©crit, Ă propos du monde des affaires, que ce sont ces petites choses qui, prises dans leur en
Tenuen Ă©chec Ă la maison mercredi, le PSG Handball devra rĂ©aliser une performance majeure Ă Kiel dans une semaine, pour espĂ©rer rallier le Final Four. Originaires de Dieppe, Jade et NaĂŻs Gillet poursuivent leur prĂ©paration pour les JO 2024. LâaĂźnĂ©e des deux sĆurs vient dâĂȘtre sacrĂ©e vice-championne du monde en Hongrie. Par Philippe Beaufils PubliĂ© le 14 Juil 22 Ă 1556 Les Informations Dieppoises La Dieppoise Jade Gillet vice-championne du monde de plongeon Ă Biudapest, associĂ©e Ă Alexis Jandard ©Deep blue mediaDifficile de rĂ©aliser !AprĂšs un peu plus de trois ans de pratique, Jade Gillet est vice-championne du monde de nâest que plusieurs jours aprĂšs la compĂ©tition, une fois revenue Ă Dieppe et en montrant la mĂ©daille Ă sa famille et Ă ses proches quâelle a vraiment pris conscience de son le sait depuis quâelles ont changĂ© de discipline, Jade et NaĂŻs Gillet ont pour objectif, prioritĂ© des prioritĂ©s, les Jeux Olympiques de Paris en 2024 en les compĂ©titions intermĂ©diaires, quels que soient leurs niveaux, sont prises au sĂ©rieux, mais restent des autant, Jade Gillet a vĂ©cu un rĂȘve Ă©veillĂ© il y a quelques jours Ă est devenue vice-championne du monde de Team Event, associĂ©e Ă Alexis en ce moment sur ActuDu mal Ă rĂ©aliserLâaĂźnĂ©e des sĆurs dieppoises a pris part Ă plusieurs Ă©preuves en programme a commencĂ© par le plongeon Ă dix mĂštres CâĂ©tait ma premiĂšre compĂ©tition Ă dix mĂštres alors que je nâai dĂ©butĂ© vraiment quâen novembre Ă cette hauteur. JâĂ©tais avant tout contente dâĂȘtre lĂ car câĂ©tait la rĂ©compense de mon travail de ces derniĂšres semaines. Jâai pu surmonter ma peur, mais vu le gros niveau, je ne mâĂ©tais pas fixĂ© dâobjectif. CompĂ©titrice dans lâĂąme, jâespĂ©rais atteindre les demi-finales. Je nây suis pas arrivĂ©e, mais jâai beaucoup appris. Le plat de rĂ©sistance vient donc du Team Event, une compĂ©tition par Ă©quipes de deux avec six plongeons Ă effectuer, trois Ă 10 mĂštres et trois Ă 3 mĂštres, chaque membre devant obligatoirement plonger aux deux hauteurs. Alors Jade a choisi de sauter deux fois Ă 10 mĂštres et une fois Ă 3 mĂštres, son partenaire rĂ©alisant lâ de joie Ă lâannonce des rĂ©sultats en apprenant la deuxiĂšme nâai pas suivi lâĂ©volution des scores et câest au dernier moment que lâon mâa dit que nous Ă©tions vice-champions du monde. HonnĂȘtement mĂȘme plus tard lors du podium, je nâarrivais pas Ă rĂ©aliser. On ne sâĂ©tait pas mis la pression et aprĂšs ma 25e place individuelle, je ne mâattendais pas Ă un tel rĂ©sultat. AprĂšs, ça a Ă©tĂ© la folie et jâai beaucoup pleurĂ© et ri en mĂȘme temps. Ensuite, Jade Gillet a encore deux Ă©preuves Ă son programme, le synchro mixte avec Gary Hunt et le synchro femme avec sa deux derniĂšres Ă©preuves nâont pu ĂȘtre travaillĂ©s car les conditions ne permettent pas la synchronisation Ă lâ tout, les performances ont Ă©tĂ© satisfaisantes avec des 8e et 12e places en dĂ©pit dâune fatigue physique et mentale due Ă une semaine Rome en aoĂ»tDe son cĂŽtĂ©, NaĂŻs Gillet a vĂ©cu des championnats assez bonne volontĂ© Ă©tait lĂ , mais elle nâa pas rĂ©ussi Ă concrĂ©tiser ses efforts par des places bilan nâest pas bon, mais câest la consĂ©quence dâune annĂ©e compliquĂ©e notamment avec un problĂšme dâorganisation des cours. Cela nâa pas Ă©tĂ© facile de combiner sport et Ă©tudes si bien que je suis arrivĂ©e trĂšs fatiguĂ©e Ă la compĂ©tition. Jâai tout de mĂȘme fait de mon mieux et jâai encore beaucoup appris. Je vais continuer Ă donner le meilleur de moi-mĂȘme. A Budapest, NaĂŻs Gillet ne visait pas spĂ©cialement des pour son entrĂ©e dans la compĂ©tition, elle espĂ©rait atteindre les 240 points au plongeon Ă un mĂštre et sa dĂ©ception a Ă©tĂ© forte avec 213 points. Je nâai jamais Ă©tĂ© dedans. Il faut que je ressente du stress pour faire fort et cela nâa pas Ă©tĂ© le cas. En plus, jâai voulu rester Ă encourager les autres de lâĂ©quipe de France et je nâaurais peut-ĂȘtre pas dĂ». Le synchro mixte a eu lieu le mĂȘme jour que le plongeon Ă un mĂštre, tard le soir et avec ma dĂ©convenue du matin, ça a Ă©tĂ© compliquĂ©. Jules Bouyer mâa soutenue, mais cela nâa pas suffi. Lui aussi avait dĂ©jĂ cinq jours de compĂ©tition derriĂšre lui et nous nâavons pas atteint le Top 6 espĂ©rĂ© 11e. Heureusement, on a pris du plaisir avec Jade sur le synchro femme et nous nâavons aucun une petite semaine de repos, les deux sĆurs ont repris lâ 5 aoĂ»t, elles vont partir en Turquie pour un stage dâune semaine avec piscine extĂ©rieure avant de rejoindre directement Rome, cadre des championnats dâEurope qui se dĂ©rouleront en Italie, les objectifs seront encore de prendre du plaisir, acquĂ©rir de lâexpĂ©rience et atteindre des finales ou des podiums qui, on lâespĂšre, leur tendront les article vous a Ă©tĂ© utile ? Sachez que vous pouvez suivre Les Informations Dieppoises dans lâespace Mon Actu . En un clic, aprĂšs inscription, vous y retrouverez toute lâactualitĂ© de vos villes et marques favorites. Distances Les rĂ©gates olympiques d'aviron se dĂ©roulent sur la distance de 2 000 mĂštres, y compris chez les femmes depuis 1988. Dans le passĂ©, les courses ont Ă©tĂ© disputĂ©es sur des distances diffĂ©rentes : 1 750 m en 1900, 1,5 mile en 1904 et 1908 et 1 880 m en 1948. Les courses se disputent entre 6 embarcations depuis les Jeux olympiques d'Ă©tĂ© de 1956. Live terminĂ© A la perche, Armand Duplantis est champion olympique. De son cĂŽtĂ©, lâĂ©quipe de France messieurs de vitesse en cyclisme sur piste a dĂ©crochĂ© la mĂ©daille de bronze. Longtemps incertaine, Simone Biles a Ă©galement arrachĂ© le bronze Ă la poutre. LIVE PROGRAMME Câest tout pour nous ! Les volleyeurs français nous auront tenus en Ă©veil jusque tard dans la journĂ©e, mais il est temps pour nous de tirer notre rĂ©vĂ©rence⊠jusquâĂ demain. Dormez bien, car mercredi un beau programme nous attend et pas question de voir vos paupiĂšres trembler ! A demain, mĂȘme lieu, mĂȘme heure, mĂȘme bonne humeur. Le 03/08 Ă 1757 Ă retenir Le programme de demain Les Français en athlĂ©tisme DĂ©but du dĂ©cathlon de KĂ©vin Mayer avec le 100 m hommes Ă partir de 2h30 ; Les demies du 110m haies hommes avec Pascal Martinot-Lagarde en 1ere serie et Aurel Manga lors de la deuxiĂšme Ă partir de 4h ;En lancer de marteau, Quentin Bigot sera la seule chance française de mĂ©daille 13h15 avec Quentin Bigot ;Finale du 800 m avec Gabriel Tual 14h05. Autres finales majeures dâathlĂ©tismeLa finale du 400m femmes 4h30 ;La finale du 3000m steeple femmes 13h ; Finale du 200m hommes 14h55 ; ; Les autres grands rendez-vous du mercredi 4 aoĂ»t En natation en eau libre 10 km, la finale avec L. Grangeon-De VillĂšle dĂšs minuit heure de Paris ; En Skate Park, Madeleine Larcheron sera la seule française prĂ©sente en finale Ă partir de 5h30 ; En cyclisme sur piste, dĂ©but des qualifications en vitesse hommes 8h30 et keirin femmes 9h15 avec les entrĂ©es en lice de Ryan Helal, Coralie Demay et Mathilde Gros. En finale de Voile 470 femmes, les Françaises Camille Lecointre et AloĂŻse Retornaz sont deuxiĂšmes au classement avant lâultime rĂ©gate, et peuvent espĂ©rĂ©r une mĂ©daille en cloture des Ă©preuves de voile 08h33 ;En Ă©quitation, Nicolas Delmotte en finale individuelle de saut dâobstacles Ă partir de 12h ;La finale duo femmes en natation synchronisĂ©e avec les soeurs Charlotte et Laura Tremble 12h30 ; En handball fĂ©minin, les Bleues seront opposĂ©es aux Pays-Bas , toujours pour une place en demies 13h45 ; Les basketteuses affrontent lâEspagne pour un ticket dans le dernier carrĂ© 14h. Le 03/08 Ă 1749 Ă retenir Le rĂ©cap de la journĂ©e ! Ce quâil sâest passĂ© En volley, la France lâa emportĂ© face Ă la Pologne au terme dâun match hĂ©roĂŻque 3 sets Ă 2. La Team Yavbou » retrouvera lâArgentine en demies jeudi 5 aoĂ»t. Les basketteurs français ont Ă©liminĂ© lâItalie 84-75 et joueront contre la SlovĂ©nie en demi-finales 6h15, heure de Paris, ce jeudi ; A la perche, Renaud Lavillenie, diminuĂ© par une blessure Ă la cheville, nâa passĂ© quâun seul saut Ă 5,70 m et termine 8e de lâĂ©preuve, remportĂ©e par le grand favori SuĂ©dois Armand Duplantis, qui a passĂ© une barre Ă 6,02 m. En escalade, les frĂšres Mawem sont en finale. MichaĂ«l a terminĂ© premier des qualifs 3e vitesse, 1er du bloc et 11e en difficultĂ© tandis que son frĂšre aĂźnĂ© Bassa a terminĂ© en 7e position, mais il sâest dĂ©chirĂ© le biceps lors de lâĂ©preuve de difficultĂ©. Au lancer de marteau, Alexandra Tavernier Ă©choue au pied du podium Ă la 4e place avec un jet Ă 74m49, Ă un mĂštre du bronze. En boxe, la finale hommes des poids welters est programmĂ©e Ă 12h05 ; Les handballeurs français sont en demi-finales. Victoire large et attendue contre le BahreĂŻn 42-28. Ils affronteront lâEgypte en demi-finales, surprenant vainqueur de lâAllemagne 31-26 ; LâĂ©quipe de France messieurs de vitesse de cyclisme sur piste a dĂ©crochĂ© la mĂ©daille de bronze olympique en battant lâAustralie dans le match de classement ; Quatre bonnes nouvelles en athlĂ©tisme la qualification en finale du triple saut de Melvin Raffin 16m83, onziĂšme performance des qualifications et de Jimmy Gressier au 5000 mĂštres ; le passage en demi-finales du 400 mĂštres dâAmandine Brossier deuxiĂšme de sa sĂ©rie en 51ââ65 et dâAzeddine Habz sur 1500 mĂštres 4e temps de sa sĂ©rie ; Karsten Warholm a rĂ©alisĂ© un 400 m haies canon avec un nouveau record du monde Ă 45ââ94. Son poursuivant, lâAmĂ©ricain Benjamin a lui aussi battu le prĂ©cĂ©dent record du monde dans une course exceptionnelle. Le BrĂ©silien Dos Santos complĂšte le podium. LâAllemande Malaika Mihambo, championne dâEurope et du monde de la longueur, ajoute lâor olympique Ă sa collection grĂące Ă un saut de 7 mĂštres ; En kayak biplace 500 mĂštres, Sarah Guyot et Manon Hostens nâont pas pu faire mieux quâune septiĂšme place dans une course remportĂ©e par le duo nĂ©o-zĂ©landais Carrington / Regal. Une heure plus tĂŽt, Lisa Carrington remportait sa troisiĂšme mĂ©daille dâor en 3 JO en monoplace 200 m ; Les basketteurs amĂ©ricains, portĂ©s par un grand Kevin Durant, ont tenu leur rang de triples champions olympiques en titre, en battant lâEspagne 95-81 dans le choc des quarts de finale des Jeux de Tokyo, oĂč ils demeurent bien les favoris, mardi Ă Saitama ; En voile, les Françaises Camille Lecointre et AloĂŻse Retornaz sont deuxiĂšmes au classement avant lâultime rĂ©gate olympique de 470 prĂ©vue mercredi, au terme des deux manches disputĂ©es mardi aux JO de Tokyo ; La superstar de la gymnastique Simone Biles a remportĂ© mardi la mĂ©daille de bronze lors de la finale de la poutre aux JO de Tokyo, derriĂšre la Chinoise Guan Chenchen qui devient championne olympique et succĂšde Ă lâAmĂ©ricaine ; En plongeon, Alexis Jandard, 24 ans, sâest arrĂȘtĂ© en demi-finales du tremplin Ă 3 m ce mardi 16e avec 357,85 points. Le Français disputait ses premiers Jeux Olympiques. Une derniĂšre rĂ©action avant de vous livrer le programme de mercredi, celle du perchiste Renaud Lavillenie, forcĂ©ment déçu de son rĂ©sultat mais dĂ©jĂ le regard tournĂ© vers les Jeux de Paris Et demain, les handballeuses affrontent les Pays-Bas pour elles aussi rejoindre les demies ! Avec le mĂȘme objectif, les basketteuses françaises tacheront de se dĂ©faire des redoutables Espagnoles. En attendant demain, vous pouvez revivre la finale de la perche remportĂ©e sans surpise par le SuĂ©dois Armand Duplantis. BlessĂ© Ă la cheville lors de lâĂ©chauffement, le Français Renaud Lavillenie nâa pas pu accrocher de mĂ©daillle. Lire aussi JO de Tokyo 2021 le perchiste Armand Duplantis Ă lâaube dâun rĂšgne olympique Le 03/08 Ă 1717 Sur le terrain Les Bleus ont exultĂ© aprĂšs leur victoire ! Laurent Tillie, soulagĂ© On ne veut pas que ça sâarrĂȘte parce quâon est vaiment des survivants. Câest une belle victoire, on a eu des ressources insoupçonnĂ©s parce quâils nous ont mis beaucoup de pression au service, en attaque. On a fait des choix simples et câest eux qui ont craquĂ©. Le sĂ©lectionneur de lâĂ©quipe de France nâa pas manquĂ© de rappeler que les Bleus ont toujours Ă©tĂ© menĂ©s depuis le dĂ©but des JO, mais ont Ă chaque fois su trouver les ressources nĂ©cessaires pour revenir au score et lâemporter. Des Survivants. Il devra nous lire pour en connaĂźtre le dĂ©nouement ! Tard dans la nuit ou tĂŽt dans la matinĂ©e, le dĂ©cathlon avec KĂ©vin Mayen Ă 2 h du matin ! Comme toujours, on vous concocte le rĂ©sumĂ© des Ă©preuves du jour et le programme de demain. Le 03/08 Ă 1701 Volley-ball Les survivants » nâont jamais aussi bien portĂ© leur nom. MenĂ©s 1 set Ă 0 25-21, les joueurs de Laurent Tillie ont Ă©galisĂ© dans la deuxiĂšme manche 22-25 avant de concĂ©der la troisiĂšme 25-21. Dans le cinquiĂšme dĂ©cisif, les Français ont pris lâascendant psychologique pour lâemporter 15-9 ! Direction la demi-finale ! Le 03/08 Ă 1657 Volley-ball Quel match, mais quel match ! Lâaventure continue pour les volleyeurs français qui disputeront leur premiĂšre demi-finale olympique contre lâArgentine jeudi, Ă 6 heures heure de Paris ! Le 03/08 Ă 1655 Volley-ball Les Bleus sont en demi-finales des Jeux olympiques ! Le 03/08 Ă 1655 Volley-ball La premiĂšre est effacĂ©e par la Pologne... Le 03/08 Ă 1655 Volley-ball Six balles de match pour la France ! ! ! ! Le 03/08 Ă 1653 Volley-ball Le plongeon de Laurent Tillie pour sauver en vain un point des Polonais. Image surrĂ©aliste ! Le coach des Bleus a plongĂ© pour rattraper une bale polonaise qui filait dehors. Les Bleus mĂšnent 13-8 ! Le 03/08 Ă 1652 Volley-ball Quelle bataille entre les deux pays ! Le 03/08 Ă 1652 Volley-ball Smash de Barthelemy Chinenyeze ! Le programme Live animĂ© par Ruben Curiel, MĂ©lanie Guiraud et Walid Kachour Image de couverture Poland's Wilfredo Leon Venero L hits the ball in front of France's Antoine Brizard top and Barthelemy Chinenyeze in the men's quarter-final volleyball match between Poland and France during the Tokyo 2020 Olympic Games at Ariake Arena in Tokyo on August 3, 2021. Photo by Antonin THUILLIER / AFP ANTONIN THUILLIER / AFP Bienvenue dans ce direct consacrĂ© Ă la onziĂšme journĂ©e de compĂ©tition des Jeux olympiques 2021, XXXIIá” Ă©dition de lâĂšre moderne. De quoi sâagit-il ? De la onziĂšme journĂ©e des Jeux olympiques de Tokyo 2021, avec, au programme de la matinĂ©e, notamment, de lâathlĂ©tisme, de la voile, du basket, du handball, du kayak, de lâescalade et du volley-ball. » Pour revivre lâincroyable record de Karsten Warholm et les Ă©preuves du dĂ©but de journĂ©e, câest ici. OĂč ? Au Japon. Quand ? Mardi 3 aoĂ»t, Ă partir de 2 heures. Sur quelles chaĂźnes ? Sur France TĂ©lĂ©visions et Eurosport. De quoi ne parlera-t-on pas ? Du pique-nique rĂ©gressif dâArbelaez et Lechat. Un peu de lecture en attendant La gazette des JO de Tokyo pistolet en or, bras en X et blessure cachĂ©e Laurent Tillie, une premiĂšre pour une derniĂšre Ă la tĂȘte du volley français Sifan Hassan remporte facilement le 5 000 mĂštres Le Marocain Soufiane El-Bakkali met fin Ă trente-sept ans de domination kĂ©nyane sur le 3 000 mĂštres steeple Le village olympique Ă lâheure des Jeux du Covid » Entre rebond de lâĂ©pidĂ©mie et maintien des compĂ©titions, la fuite en avant du gouvernement de Yoshihide Suga Podcast ces Jeux dont les Japonais ne veulent pas Le calendrier des Ă©preuves, les rĂ©sultats, le tableau des mĂ©dailles Le Monde Ă©volue donnez-nous votre avis sur notre nouvel outil de live. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă la fois Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce quâune autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă lire ici ? Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il dâautres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant dâappareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est lâautre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. DeTom Burke Ă Marcell Jacobs, en passant par Carl Lewis, Jesse Owens et Usain Bolt, dĂ©couvrez tout les champions olympiques de l'emblĂ©matique course olympiq Depuis leur renaissance Ă la fin du XIXe siĂšcle, les Jeux Olympiques sont devenus la plus importante manifestation de dimension planĂ©taire et assurĂ©ment la plus mĂ©diatique, ce qui les place au centre d'enjeux politiques et Ă©conomiques majeurs, parfois sombres et tragiques. Ces enjeux existaient dĂ©jĂ dans la GrĂšce antique avec les premiers Jeux, tout comme les problĂšmes liĂ©s Ă la corruption et Ă l'argent. Ainsi AthĂšnes et ses alliĂ©s excluĂšrent-ils Sparte de la participation aux Jeux de 424 av. en raison de la guerre du PĂ©loponnĂšse. Voici ci-aprĂšs un survol de toutes les olympiades de l'Ăšre moderne, d'AthĂšnes 1896 Ă Rio 2016... BeautĂ© du sport Les premiers Jeux se suivent avec un succĂšs croissant qui va de pair avec la montĂ©e des classes moyennes en Occident et la dĂ©couverte des loisirs et du sport. L'apparition de la tĂ©lĂ©vision contribue aussi Ă leur popularitĂ©. Les deux guerres mondiales occasionnent deux longues coupures. 1896 AthĂšnes TrĂšs modestes et quasiment confidentiels, les premiers Jeux de l'Ăšre moderne accueillent 241 participants de 14 nations, les plus nombreux venant de GrĂšce, Allemagne, France et Grande-Bretagne. La cĂ©rĂ©monie d'ouverture n'en recueille pas moins un grand succĂšs d'estime dans le stade antique d'AthĂšne reconstruit pour l'occasion. Le hĂ©ros du jour est un berger grec du nom de Spiridon Louis 24 ans qui remporte l'Ă©preuve du marathon, soit une course de 40 kilomĂštres entre l'antique champ de bataille de Marathon et le stade d'AthĂšnes. Cette Ă©preuve inĂ©dite rappelle l'exploit de PhilippidĂšs. Ă l'occasion des Jeux de Londres, en 1908, sa distance sera portĂ©e Ă 42,195 kilomĂštres afin que les coureurs puissent partir de la cour du chĂąteau royal de Windsor. 1900 Paris Croyant bien faire, le baron de Coubertin a souhaitĂ© associer cette deuxiĂšme Ă©dition Ă l'Exposition universelle du siĂšcle, Ă Paris, en croyant que leur visibilitĂ© s'en trouvait rehaussĂ©e. Bien au contraire, ils apparaissent comme une compĂ©tition en pĂ©riphĂ©rie de l'exposition, dans le bois de Vincennes. C'est au point que l'on supprime mĂȘme la cĂ©rĂ©monie de clĂŽture. Ces Jeux permettent toutefois d'assister aux premiĂšres compĂ©titions fĂ©minines tennis, golf, voile... en dĂ©pit des prĂ©ventions du baron de Coubertin. 1904 Saint-Louis Les organisateurs reproduisent la mĂȘme erreur que prĂ©cĂ©demment en associant les Jeux Ă l'Exposition universelle de Saint-Louis Missouri qui cĂ©lĂšbre le centenaire de l'achat de la Louisiane par les Ătats-Unis. 1908 Londres Les Anglais se voient attribuer les Jeux aprĂšs la dĂ©fection des Italiens, affectĂ©s par une Ă©ruption du VĂ©suve. OrganisĂ©s Ă la hĂąte, ils se dĂ©roulent Ă la perfection. Le vainqueur du marathon, Dorando Pietri, termine la course trĂšs largement devant ses concurrents, en 2h54, mais il est disqualifiĂ© pour avoir Ă©tĂ© aidĂ© dans les derniers mĂštres. 1912 Stockholm Parfaitement organisĂ©s, ces IVe Jeux tĂ©moignent de l'arrivĂ©e Ă maturitĂ© de la manifestation. Les Ă©preuves sont commentĂ©es en direct par une sonorisation et les courses bĂ©nĂ©ficient d'un chronomĂ©trage Ă©lectrique. 1920 Anvers Ces Jeux sont organisĂ©s Ă Anvers en hommage aux souffrances endurĂ©es par les Belges pendant la Grande Guerre. Les vaincus en sont exclus Allemagne, Autriche, Hongrie, Turquie, Bulgarie. C'est la premiĂšre dĂ©cision de caractĂšre politique dans l'Histoire de l'olympisme moderne. Le rituel olympique se met en place avec le serment prĂȘtĂ© par les athlĂštes et les juges et le drapeau aux cinq anneaux entrelacĂ©s qui reprend les couleurs de tous les drapeaux du monde. 1924 Paris Pour la deuxiĂšme et derniĂšre fois du siĂšcle, les Jeux sont organisĂ©s Ă Paris. Ils recueillent un grand succĂšs malgrĂ© le pugilat entre spectateurs Ă l'issue du match de rugby France-Ătats-Unis. Les organisateurs se dotent d'une devise latine Citius, altius, fortius» Plus vite, plus haut, plus fort». Un champion amĂ©ricain de natation fera rĂȘver toutes les femmes longtemps encore aprĂšs les Jeux. Il a nom Johnny Weissmuller mais est restĂ© plus connu sous celui de... Moi Tarzan, Toi Jane». 1928 Amsterdam Vainqueurs du triple saut et du 200 mĂštres brasse, deux Japonais sont les premiers Asiatiques Ă remporter des Ă©preuves olympiques. 1932 Los Angeles C'est la crise ! Les Jeux se dĂ©roulent sur 16 jours au lieu de plus de 79 jours prĂ©cĂ©demment. Les athlĂštes sont en nombre rĂ©duit mais rĂ©alisent de bonnes performances. Les spectateurs sont au rendez-vous et pour la premiĂšre fois, la manifestation gĂ©nĂšre des profits pas moins d'un million de dollars. 1936 Berlin Trois ans aprĂšs son arrivĂ©e au pouvoir et un an aprĂšs le vote de lois antisĂ©mites, Hitler veut faire des Jeux une illustration de la supĂ©rioritĂ© de l'idĂ©ologie nazie et de l'Allemagne. C'est la premiĂšre fois que les Jeux sont ouvertement instrumentalisĂ©s par un rĂ©gime politique, en l'occurence le pire qui soit. De fait, les compĂ©titions se dĂ©roulent selon un cĂ©rĂ©monial rigoureux. Une cinĂ©aste au service de Hitler, Leni Riefenstahl, va en tirer un film de propagande d'une grande qualitĂ© esthĂ©tique Les Dieux du stade 1938. Deux athlĂštes vont nĂ©anmoins Ă©clairer ces Jeux d'une lumiĂšre inattendue. Le premier est le Noir Ă©tasunien Jesse Owens qui remporte pas moins de quatre mĂ©dailles d'or sur le 100 mĂštres, le 200 mĂštres, le 4x100 mĂštres et la longueur. Sur cette derniĂšre Ă©preuve, son concurrent est un Allemand qui ne craint pas de fraterniser avec lui sur le sautoir. Ensuite, en tant que vainqueur, Jesse Owens est amenĂ© Ă saluer le FĂŒhrer de loin et celui-ci lui rend son salut en agitant la main une lĂ©gende a posteriori voudra qu'il ait prĂ©fĂ©rĂ© quitter la tribune plutĂŽt que lui serrer la main. Jesse Owens rappellera avec amertume dans ses MĂ©moires qu'il n'Ă©tait pas mieux traitĂ© dans l'AmĂ©rique de la sĂ©grĂ©gation qu'en Allemagne. Le deuxiĂšme hĂ©ros des Jeux est le CorĂ©en Son Ki-chong qui remporte le marathon. Officiellement enregistrĂ© dans la dĂ©lĂ©gation du Japon, qui occupe la CorĂ©e, il dĂ©die nĂ©anmoins sa victoire Ă son pays. 1948 Londres AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, l'honneur des Jeux revient naturellement aux Anglais qui ont jouĂ© un rĂŽle dĂ©terminant dans la victoire sur le nazisme. 59 nations y participent mais l'Allemagne et le Japon en sont exclus. La rĂ©vĂ©lation sportive est un AmĂ©ricain, Bob Mathias, qui remporte le dĂ©cathlon et devient Ă 17 ans le plus jeune mĂ©daillĂ© masculin de l'Histoire. Les femmes s'attirent aussi beaucoup de succĂšs. Elles sont 390 Ă cĂŽtĂ© de 3714 hommes, de quoi faire se retourner le baron de Coubertin dans sa tombe. 1952 Helsinki Ces Jeux parfaitement organisĂ©s voient l'entrĂ©e en scĂšne, pour la premiĂšre fois, de l'URSS. Absente des compĂ©titions depuis la PremiĂšre Guerre mondiale, l'Union SoviĂ©tique comprend l'intĂ©rĂȘt de cette tribune sportive Ă vocation planĂ©taire. Elle va dĂ©sormais y prendre une part trĂšs active en ayant soin de fournir Ă ses ses athlĂštes amateurs» une prĂ©paration intensive dans le cadre de l'armĂ©e. La TchĂ©coslovaquie, satellite» de l'URSS, est Ă l'honneur avec la triple performance d'Emil ZĂĄtopek 30 ans, qui remporte le 5000 mĂštres, le 10000 mĂštres et le marathon. Aux Jeux prĂ©cĂ©dents de Londres, il avait dĂ©jĂ gagnĂ© le 10000 mĂštres. Le jour de sa victoire sur 5000 mĂštres, son Ă©pouse Dana s'offre quant Ă elle une mĂ©daille d'or au javelot. 1956 Melbourne Melbourne innove Ă bien des Ă©gards. Câest la premiĂšre fois que les Jeux se dĂ©roulent dans lâhĂ©misphĂšre sud et câest aussi la premiĂšre fois et la seule Ă ce jour que des Jeux dâĂ©tĂ© sont scindĂ©s en raison dâune quarantaine trĂšs stricte interdisant quasiment aux chevaux dâentrer sur le territoire australien, les Ă©preuves Ă©questres se sont dĂ©roulĂ©s Ă Stockholm du 10 au 17 juin, alors que Melbourne accueille les autres sports Ă la fin de lâautomne. Autre premiĂšre» lors de la cĂ©rĂ©monie de clĂŽture, les athlĂštes de tous les pays dĂ©filent ensemble et non par pays. Une maniĂšre de faire oublier le boycottage de certains pays et d'Ă©viter des rixes comme Ă l'occasion de la finale de water-polo entre SoviĂ©tiques et Hongrois. Ces boycottages sont aussi une premiĂšre» et tĂ©moignent de l'aggravation des tensions internationales dans un contexte de dĂ©colonisation et de guerre froide. En raison de lâintervention franco-britannique sur le canal de Suez, lâĂgypte, le Liban et lâIrak ont refusĂ© dây participer. Et pour protester contre lâintervention soviĂ©tique Ă Budapest, lâEspagne, la Suisse et les Pays-bas nâont pas envoyĂ© dâathlĂštes Ă Melbourne. Sans oublier la RĂ©publique populaire de Chine qui sâest abstenue en raison de la prĂ©sence de TaĂŻwan. Les Français gardent le souvenir Ă©blouissant de la victoire d'Alain Mimoun 35 ans au marathon. Cet ancien caporal-chef d'origine kabyle avait failli ĂȘtre amputĂ© d'une jambe Ă l'issue de la bataille du Mont Cassin, en 1944. La veille du marathon, il apprend que son Ă©pouse vient d'accoucher. Parti avec le maillot 13, il l'emporte en 2h25 sur son rival et ami Zatopek... 1960 Rome Ces Jeux qui se dĂ©roulent dans le cadre majestueux de la Rome antique sont Ă proprement parler les derniers de l'Ăšre europĂ©enne». La mĂȘme annĂ©e, de nombreux pays d'Afrique noire accĂšdent Ă l'indĂ©pendance. Par une coĂŻncidence intĂ©ressante, le marathon, Ă©preuve reine des Jeux, est remportĂ© cette annĂ©e-lĂ par un Ăthiopien, Abebe Bikila, le premier Africain Ă gagner une mĂ©daille d'or. Ce coureur aux pieds nus, inconnu de tous, prend son envol devant l'obĂ©lisque d'Axoum qui rappelle la conquĂȘte de l'Ăthiopie par l'Italie ! Dans la nuit, sous la lumiĂšre des projecteurs, il arrive triomphal au terme de la course, devant l'arc de Constantin. L'autre rĂ©vĂ©lation des Jeux de Rome est un boxeur afro-amĂ©ricain, Cassius Clay 18 ans, mĂ©daille d'or des poids mi-lourds. De retour chez lui, il se voit empĂȘchĂ© d'entrer dans un restaurant chic rĂ©servĂ© aux Blancs et de dĂ©pit jette sa mĂ©daille dans l'Ohio. Devenu un champion de boxe cĂ©lĂ©brissime, il se convertit en 1965 Ă l'islam radical et prend le nom de Mohamed Ali. Son itinĂ©raire porte tĂ©moignage de la lutte contre la sĂ©grĂ©gation raciale aux Ătats-Unis. Douloureuse transition vers un monde multipolaire Pour la premiĂšre fois, en 1964, les Jeux Olympiques se dĂ©roulent sur le continent asiatique, dans un pays non blanc, et qui plus est chez l'un des vaincus de la Seconde Guerre mondiale, le Japon. Ă l'heure de la dĂ©colonisation et de la montĂ©e du tiers-monde, il s'agit d'un symbole chargĂ© de sens. Tellement que dĂšs les Ă©ditions suivantes, la politique va faire irruption dans les Jeux, de façon gĂ©nĂ©ralement violente .... PubliĂ© ou mis Ă jour le 2021-07-25 081225Ligue1 : «On ne peut pas rĂ©aliser une telle performance sans un Ă©tat d'esprit exceptionnel», note GĂ©nĂ©sio Par Le Figaro avec AFP PubliĂ© le 07/11/2021 Ă 23:50 ,Tom Curren Ă droite avec Jean-Luc Arassus, le prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration Française de Surf, sur la Grande Plage de Biarritz, site principal des Mondiaux 2017. © FFS Triple champion du monde WSL et triple champion du monde ISA, lâAmĂ©ricain Tom Curren est le parrain des ISA World Surfing Games 2017, les championnats du monde de surf des nations, qui auront lieu du 20 au 28 mai Ă Biarritz - Pays Basque. Tom Curren Je suis honorĂ© dâĂȘtre le parrain des Mondiaux 2017 en France »Vous avez Ă©tĂ© choisi par le comitĂ© dâorganisation pour ĂȘtre le parrain des championnats du monde 2017 en France. Comment avez-vous accueilli cette demande ?Ăa reprĂ©sente vraiment beaucoup pour moi. Je suis trĂšs honorĂ© dâĂȘtre le parrain de ces championnats du monde. Jâai passĂ© beaucoup de temps en France et particuliĂšrement Ă Biarritz. Câest une invitation que jâai acceptĂ© reprĂ©sente justement pour vous Biarritz et la France ?Comme je lâai dit, ça reprĂ©sente beaucoup. La premiĂšre fois que je suis venu ici, je faisais partie de lâĂ©quipe amĂ©ricaine pour les championnats du monde, câĂ©tait en 1980. CâĂ©tait mon premier dĂ©placement, ma premiĂšre sĂ©lection. Ăa avait Ă©tĂ© une grand moment pour moi ! Il y avait de grosses vagues Ă la Grande Plage de Biarritz et un monde fou pour regarder le spectacle. Il y avait des gens sur la plage, sur le parking, Ă tous les Ă©tages des immeubles alentours. Jâavais gagnĂ© en junior finale sur le spot des Cavaliers, ndlr et fait 3e en Open. CâĂ©tait vraiment sait que vous apprĂ©ciez particuliĂšrement notre pays...Oh oui ! Jâai passĂ© beaucoup dâannĂ©es en France. Je me souviens trĂšs bien de tous les entraĂźnements ici, Ă lâĂ©poque oĂč je dĂ©butais ma carriĂšre. Je vais vous confier quelque chose jâai appris Ă surfer les gauches en France. Si on a de belles droites en Californie, les gauches sont moins bonnes. Câest en France que jâai appris Ă surfer de dos ! Je viens ici depuis trĂšs longtemps, bientĂŽt 30 ans. Jây ai des amis et de la famille. Jâai rencontrĂ© Marie-Pascale son ex-femme, ndlr en 1982 et nous nous sommes installĂ©s en avez participĂ© Ă plusieurs ISA World Surfing Games, gagnĂ© trois titres individuels et un titre par Ă©quipes. Quel regard portez-vous sur ces championnats du monde ?Dans les annĂ©es 80, les ISA Ă©taient la compĂ©tition que lâon devait faire avant de passer sur le tour professionnel. CâĂ©tait un passage obligĂ©. Je les ai faits en 1980 Ă Biarritz vainqueur en junior et 3e en Open et en 1982 en Australie vainqueur en Open. DĂ©sormais, les amateurs et les pros peuvent tous y participer. Cette Ă©preuve permet Ă tous de concourir pour son pays. Câest une trĂšs bonne pensez-vous de lâentrĂ©e du surf aux Jeux Olympiques ?On se demandait pourquoi le surf nây Ă©tait pas auparavant. Câest un vĂ©ritable sport. Ce nâest pas quelque chose... dâautre. Câest un sport ! Il mĂ©rite sa place aux Jeux Olympiques. Quant on voit les surfeurs sâentraĂźner, ils travaillent autant que tous les autres athlĂštes. Il connaĂźt aujourdâhui une immense popularitĂ© dans le monde entier. Le surf est universel. Il y a un trĂšs grand nombre de pays qui sont reprĂ©sentĂ©s lors des championnats du monde ISA. Je pense quâune grande majoritĂ© de surfeurs est heureuse que le surf soit un sport olympique. Moi, je suis tant que parrain des ISA World Surfing Games 2017, quel message allez-vous faire passer aux surfeurs professionnels du monde entier ?Je vais ĂȘtre ici pour regarder la compĂ©tition et jâaimerais bien que les meilleurs mondiaux soient prĂ©sents pour que je puisse voir un beau spectacle. Donc, les gars, merci de venir en France ! Il faut que les meilleurs de tous les pays viennent ici. Sinon, ce sera encore les BrĂ©siliens qui vont tout gagner et, mĂȘme si câest beau ce quâils font, on en a un peu marre que ce soit eux qui gagnent tout le temps rires. == Tom Curren en brefNĂ© le 3 juillet 1964A Newport Beach, CalifornieNationalitĂ© AmĂ©ricaineRĂ©sidence Santa Barbara, CaliforniePalmarĂšs 3 fois champion du monde ASP ex-WSL en 1985, 1986 et 1990 ; 3 fois champion du monde ISA 1980, 1982 et 2011 ; champion du monde des nations ISA avec les Etats-Unis 2011 ; vainqueur de 33 Ă©tapes CT== BioTom Curren 52 ans est un des plus grands surfeurs de tous les temps. Sextuple champion du monde 3x ISA et 3x WSL, lâAmĂ©ricain a rĂ©volutionnĂ© le surf dans les annĂ©es 80 avec un style Ă la fois fluide et trĂšs engagĂ©. Champion du monde junior en 1980 Ă Biarritz, Curren entretient une relation privilĂ©giĂ©e avec le Pays Basque oĂč vivent ses enfants Lee-Ann et Curren est nĂ© le 3 juillet 1964 Ă Newport Beach, en Californie. Câest son pĂšre, Pat Curren, un des pionniers du surf Ă Hawaii dans les annĂ©es 50, qui lui a transmit la passion du surf. Il est considĂ©rĂ© comme un des trois plus grands surfeurs de tous les temps avec ses compatriotes Kelly Slater et Andy a inspirĂ© des gĂ©nĂ©rations de surfeurs et continue encore Ă attirer des fans. Il fut le premier Ă professionnaliser le surf avec une approche de trĂšs haut niveau de son sport. Il a sans cesse chercher Ă travailler le shape de ses planches pour faire Ă©voluer sa glisse. AprĂšs avoir passĂ© sa jeunesse sur les longs point break californien, Curren a perfectionnĂ© son surf de dos sur les gauches en France et fait de son roller backside lâun des plus beaux de tous les avoir gagnĂ© deux titres mondiaux chez les amateurs en 1980 juniors et 1982 Open, Curren se lance sur le circuit professionnel ASP quâil va dominer durant une dĂ©cennie avec 36 victoires et trois titres mondiaux en 1985, 1986 et Ă Marie-Pascal Delanne, une surfeuses française originaire de Biarritz, il sâinstalle dans le pays basque oĂč il vivra plus dâune dizaine dâannĂ©es. Le couple aura deux enfants, Lee-Ann membre des Ă©quipes de France de surf et Nathan, avant de se du Lacanau Pro 1986, 1990, du Pro Hossegor 1989 et du Surf Masters de Biarritz 1990, Tom Curren a rĂ©gnĂ© sur les compĂ©titions internationales et françaises durant une douzaine dâannĂ©es, remportant 33 Ă©tapes du CT. Il sâest retirĂ© en 1994, et sâil sâest offert quelques piges Ă la fin des annĂ©es 90, il a mis dĂ©finitivement fin Ă sa carriĂšre professionnelle en dans les petites vagues comme dans les plus grosses, il parcourt aujourdâhui le monde Ă la recherche des vagues parfaites, pour des photos et vidĂ©os rĂ©alisĂ©es par une cĂ©lĂšbre marque de surferwear qui lâaccompagne depuis ses premiĂšres il nâest pas sur une planche, lâAmĂ©ricain fait de la musique. InspirĂ© par les Beatles, les Who et Deep Purple quand il Ă©tait tout jeune, il avoue avoir un faible pour la musique africaine et le jazz. Sons style ? Le folk. Auteur de trois albums, le quatriĂšme est en cours, Tom Curren se produit souvent sur scĂšne. 9: Martin Fourcade, 5 mĂ©dailles dâor. Ce top 10 ne pouvait exister sans la prĂ©sence de notre champion national. Lâactuel sportif français le plus titrĂ© aux Jeux Olympiques figure en neuviĂšme position de ce classement. AprĂšs une premiĂšre mĂ©daille dâargent dĂ©crochĂ©e sur la mass start aux Jeux de 2010 Ă Vancouver, il dĂ©buta son PubliĂ© le 13/08/2022 Ă 1844, Mis Ă jour le 13/08/2022 Ă 2115 David Popovici, 17 ans, a effacĂ© des tablettes le record du monde de Cesar Cielo. ANTONIO BRONIC / REUTERS Le jeune prodige roumain a amĂ©liorĂ© samedi Ă Rome le record du monde du 100 m nage libre en finale des Championnats d'Europe de natation. David Popovici a encore frappĂ©. La nouvelle sensation de la natation mondiale, qui n'a pas encore 18 ans, a battu samedi Ă Rome le record du monde du 100 m nage libre en finale des Championnats d'Europe. Il n'y a pas beaucoup d'adjectifs que je peux utiliser pour dĂ©crire ce que je ressens. Je suis juste heureux», a-t-il simplement dĂ©clarĂ© aprĂšs avoir reçu sa 17 ans, le rĂ©cent double champion du monde a effacĂ© des tablettes la marque du BrĂ©silien Cesar Cielo, qui tenait depuis 2009, en s'imposant en soit 5 centiĂšmes de mieux. Pas loin de la course parfaite? Je pense, oui», a-t-il lancĂ©. Enfin, c'est Ă mon coach de dĂ©cider ça mais pour le moment, je pense que c'est probablement la meilleure course que j'ai jamais faite.»Nouvelles limites»J'avais prĂ©vu d'aller trĂšs vite et j'avais prĂ©vu de m'amuser et c'est Ă peu prĂšs tout. On devait penser Ă des petites choses techniques mais Ă part ça, la mĂ©daille est un bonus, un super bonus bien sĂ»r et je suis vraiment content d'avoir battu ce record du monde lĂ©gendaire», a expliquĂ© Popovici. Dans le bassin en plein air du Foro Italico, immense complexe multisports de la capitale italienne, il a devancĂ© le Hongrois Kristof Milak et l'Italien Alessandro Miressi le Français Maxime Grousset devant se contenter de la quatriĂšme sacrĂ© aux Mondiaux de Budapest sur les 100 et 200 mĂštres nage libre, a donc amĂ©liorĂ© le record du monde rĂ©alisĂ© en combinaison par Cielo il y a treize ans, Ă l'Ă©poque - rĂ©volue - oĂč les records tombaient Ă la pelle grĂące aux combinaisons en polyurĂ©thane. C'est chouette d'Ă©tablir de nouvelles limites. Les records sont faits pour ĂȘtre battus. J'espĂšre que quelqu'un battra le mien et que je battrai le sien. C'est ça le sport», a-t-il en demi-finale, dans un temps de 46 sec 98, le natif de Bucarest Ă©tait devenu le quatriĂšme homme seulement Ă descendre sous les 47 secondes derriĂšre Cielo, le Français Alain Bernard et l'AmĂ©ricain Caeleb Dressel Ă noter que la marque de Bernard n'avait toutefois pas Ă©tĂ© homologuĂ©e officiellement en raison d'une combinaison non-valide.Pas d'urgence»Hier j'ai dit que le record d'Europe Ă©tait juste un pas dans la bonne direction, et j'avais raison», a rappelĂ© Popovici aprĂšs son exploit. Il n'y avait pas d'urgence et j'ai dĂ» ĂȘtre extrĂȘmement patient pour le record du monde», a expliquĂ© le nageur roumain. Ces championnats ne sont pas encore terminĂ©s, ni cette trĂšs longue saison», a soulignĂ© celui qui doit encore participer aux championnats du monde juniors qui dĂ©butent fin aoĂ»t au PĂ©rou. Ă Rome, il doit encore disputer les 200 et 400 m nage libre.Cela a fait mal, mais cela en vaut toujours la peine et je me sens bien maintenant», a-t-il expliquĂ© au sujet de sa course. C'Ă©tait gĂ©nial et c'est trĂšs spĂ©cial de battre ce record qui a Ă©tĂ© Ă©tabli ici en 2009 par Cesar Cielo» dans la mĂȘme piscine du Foro Italico, a ajoutĂ© lors des championnats d'Europe juniors l'Ă©tĂ© dernier, dĂ©jĂ Ă Rome, Popovici avait confirmĂ© quelques semaines plus tard aux Jeux olympiques de Tokyo. Alors qu'il n'avait que 16 ans, il avait Ă©chouĂ© Ă 2 centiĂšmes du bronze en finale du 200 m nage libre avant de prendre la septiĂšme place de la finale du 100 m nage progression n'a pas cessĂ©. Ă Budapest, en juin dernier, il est devenu le premier homme Ă rĂ©aliser le doublĂ© de la nage libre 100-200 m dans des Championnats du monde depuis prĂšs de cinquante ans. Sa performance samedi finit de l'installer au sommet de la natation masculine mondiale. Natation le Roumain Popovici amĂ©liore le record du monde du 100 m nage libre en finale des championnats d'Europe S'ABONNERFermerS'abonner Une21e est assurĂ©e avec la prĂ©sence en finale des fleurettistes. COMPTE-RENDU - La France a remportĂ© sa 20e mĂ©daille, en argent, grĂące Ă
Quatre membres de lâĂ©quipe canadienne de soccer qui a remportĂ© lâor aux Jeux olympiques de Tokyo lâĂ©tĂ© dernier occuperont le devant de la scĂšne lors des quarts de finale de la Ligue des champions fĂ©minine de lâUEFA cette semaine. Mardi, une Ă©quipe du Paris Saint-Germain composĂ©e de lâarriĂšre Ashley Lawrence et de lâattaquant Jordyn Huitema se rendra en Allemagne pour affronter le Bayern Munich lors du premier match de leur sĂ©rie de deux matchs. Mercredi, lâĂ©quipe italienne de la Juventus avec la milieu de terrain canadienne Julia Grosso accueille le club français de lâOlympique Lyonnais, avec qui le vĂ©tĂ©ran dĂ©fenseur Kadeisha Buchanan a dĂ©jĂ remportĂ© quatre titres en Ligue des champions. Dans les autres matches aller de cette semaine, les rivaux espagnols du Real Madrid et de Barcelone sâaffrontent, tandis que le club anglais dâArsenal accueille les Allemands de Wolfsburg Ă Londres. Cette compĂ©tition annuelle qui rĂ©unit les meilleurs clubs de toute lâEurope a Ă©tĂ© organisĂ©e pour la premiĂšre fois en 2001-02 sous le nom de Coupe fĂ©minine de lâUEFA », avant dâĂȘtre rebaptisĂ©e Ligue des champions en 2009-10. La Womenâs Champions League a progressĂ© Ă pas de gĂ©ant depuis lors, le plus grand changement intervenant au dĂ©but de cette saison avec lâintroduction dâune vĂ©ritable phase de groupes au premier tour. Le nouveau format signifie que pour la premiĂšre fois, les tournois fĂ©minin et masculin sont alignĂ©s lâun sur lâautre. Cela signifie Ă©galement des revenus plus importants pour les clubs impliquĂ©s avec une augmentation des matchs au calendrier, ce qui est un autre avantage pour lâavancement du jeu fĂ©minin au niveau professionnel. Avoir plus de matches est toujours un plus. Le nouveau format, avec une phase de groupes, il permet plus de matchs, il permet Ă plus dâĂ©quipes de jouer Ă travers lâEurope, donc ce nâest que positif en termes de progression et de croissance du jeu fĂ©minin sur Ă lâĂ©chelle mondiale », a dĂ©clarĂ© Lawrence Ă CBC Sports. REGARDER Lawrence nominĂ© pour le Ballon dâOr 3 Canadiennes nominĂ©es pour le Ballon dâOr Les mĂ©daillĂ©es dâor olympiques canadiennes Christine Sinclair, Ashley Lawrence et Jessie Fleming sont sur la liste restreinte pour le Ballon dâOr cette annĂ©e aprĂšs des campagnes nationales et internationales rĂ©ussies. Apprenez-en plus sur les 3 Canadiens qui pourraient remporter le Ballon dâOr, lâindividu le plus prestigieux du soccer 211 Lawrence, un Torontois de 26 ans, a Ă©tĂ© lâun des joueurs les plus importants et les plus durables du Canada aux Jeux olympiques, commençant les six matchs et enregistrant 591 minutes sur une possibilitĂ© de 600 de temps de jeu. Comme elle lâa fait pendant la majeure partie de sa carriĂšre en Ă©quipe nationale, elle sâest avĂ©rĂ©e ĂȘtre une option polyvalente pour lâentraĂźneur national Bev Priestman, car elle a Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©e Ă la fois comme arriĂšre et milieu de terrain Ă Tokyo. Elle a Ă©galement Ă©tĂ© un contributeur majeur pour une Ă©quipe du PSG qui a remportĂ© un championnat de France historique la saison derniĂšre mettant fin Ă la sĂ©rie de 14 titres consĂ©cutifs de lâOlympique Lyonnais et a atteint les demi-finales de lâUEFA Womenâs Champions League pour la deuxiĂšme annĂ©e consĂ©cutive. La course aux quatre derniers a Ă©tĂ© particuliĂšrement douce pour Lawrence et le PSG alors quâils battaient Lyon qui Ă©tait le quintuple champion dâEurope en titre en quart de finale. Ancienne star de la NCAA Ă lâUniversitĂ© de Virginie-Occidentale, Lawrence sâest imposĂ©e depuis sa signature avec le PSG dĂšs sa sortie des rangs universitaires en 2017. CâĂ©tait un pas Ă©norme Ă franchir Ă lâĂ©poque pour un joueur aussi jeune et non Ă©prouvĂ©. Mais Lawrence a Ă©tĂ© lâun des contributeurs les plus rĂ©guliers du PSG depuis son arrivĂ©e. Jouer en premiĂšre division française et en UEFA Womenâs Champions League a permis Ă son jeu de se dĂ©velopper et de grandir. LâĂ©quipe fĂ©minine canadienne en a Ă©galement profitĂ©, car Lawrence est devenue une joueuse plus complĂšte et est largement considĂ©rĂ©e comme lâune des meilleures arriĂšres latĂ©rales au monde. Ătre dans ce club depuis plusieurs annĂ©es maintenant, jâai vu le dĂ©veloppement du football fĂ©minin et faire partie de la Ligue des champions, ça a Ă©tĂ© la clĂ©. Câest connu dans le monde entier », a dĂ©clarĂ© Lawrence. Jâai participĂ© Ă des matchs contre les meilleurs clubs â Lyon, Barcelone et le Bayern Munich â et ils sont toujours au coude Ă coude pendant 90 minutes. Cela vous pousse, et câest ce qui me pousse en tant que joueur et mâa aidĂ© moi je progresse. Cela mâa aidĂ© Ă sortir de ma zone de confort et au PSG, nous avons vraiment dĂ» amĂ©liorer notre jeu au fil des ans. Nous nous sommes amĂ©liorĂ©s dans la compĂ©tition, en atteignant les demi-finales lâannĂ©e derniĂšre, donc cela montre juste la quantitĂ© de travail et lâattention aux dĂ©tails quâil faut pour le gagner. » Le jeu de Buchanan a Ă©voluĂ© Buchanan, une Torontoise de 26 ans, a Ă©galement Ă©voluĂ© au cours de son mandat en France avec lâOlympique Lyonnais, et en se testant rĂ©guliĂšrement contre certaines des meilleures joueuses du monde en Ligue des champions. Ă la sortie de lâuniversitĂ© et avec quelques sĂ©lections pour le Canada, la plupart de mon jeu Ă©tait physique », a dĂ©clarĂ© Buchanan Ă CBC Sports. JâĂ©tais trĂšs dominant physiquement, rapide, fort sur le ballon et fort dans mes tacles. Quand je suis arrivĂ© en France, ce nâĂ©tait pas le style de jeu. CâĂ©tait plus basĂ© sur la possession, trĂšs solide techniquement. Cela mâa aidĂ© Ă acquĂ©rir un meilleur contrĂŽle du ballon et de la prĂ©cision avec ma capacitĂ© de passe, et Ă vraiment regarder diffĂ©rents types de passes, comme frapper une diagonale sur un sou ou une passe divisĂ©e. Donc, mon jeu sâest amĂ©liorĂ© par rapport au fait dâĂȘtre un joueur physique Ă lâendroit oĂč je me sens au cours de la derniĂšre [few] annĂ©es, je me suis beaucoup amĂ©liorĂ© sur le plan technique. »
rĂ©aliserLes commerciaux par exemple vont rĂ©aliser un classement de leurs. RĂ©aliser les commerciaux par exemple vont rĂ©aliser un. School Ăcole nationale de commerce et de gestion de Casablanca; Course Title FINANCE 3399; Uploaded By antoniocunha1989. Pages 54 Ratings 100% (1) 1 out of 1 people found this document helpful; This preview shows page 33 - 36 out of 54
Cesamedi 18 juin, Ă 16h00, Paris accueillera pour la premiĂšre fois la mythique Red Bull Cliff Diving. Face Ă la Tour Eiffel, au port Debilly, la compĂ©tition rassemblera les 24 meilleurs plongeurs et plongeuses de la planĂšte, dont lâhomme le plus titrĂ© du circuit : le français Gary Hunt qui jouera Ă domicile. Face Ă lui, le britannique Aidan Heslop, premier au classement gĂ©nĂ©ral.A deux ans des Jeux olympiques de Paris, le prĂ©sident de la RĂ©publique souhaite rĂ©aliser un point d'Ă©tape, notamment sur les questions de la sĂ©curitĂ© et des transports. Article rĂ©digĂ© par PubliĂ© le 12/07/2022 1529 Mis Ă jour le 12/07/2022 1530 Temps de lecture 1 min. Le prĂ©sident de la RĂ©publique Emmanuel Macron rĂ©unira autour de la PremiĂšre ministre les acteurs des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le 25 juillet prochain, "pour faire un point dĂ©taillĂ© de l'avancement de la prĂ©paration des JO", a annoncĂ©, mardi 12 juillet, la ministre des Sports et des JO, AmĂ©lie OudĂ©a-CastĂ©ra. A deux ans de l'Ă©vĂšnement et deux mois aprĂšs le fiasco de la finale de la Ligue des champions au Stade de France, l'exĂ©cutif passera en revue notamment les questions de "sĂ©curitĂ©", de "transports", a fait savoir le ministĂšre des Sports Ă l'AFP, Ă l'occasion d'un conseil d'administration du comitĂ© d'organisation. Celui-ci doit Ă©galement donner, mardi, son avis sur le futur lieu des Ă©preuves prĂ©liminaires de basket, dossier qui a beaucoup fait parler alors qu'il Ă©tait au dĂ©part prĂ©vu porte de Versailles. Outre les ministres concernĂ©s, comme le ministre de l'IntĂ©rieur, seront prĂ©sents le prĂ©sident du comitĂ© d'organisation Tony Estanguet ainsi que le dĂ©lĂ©guĂ© interministĂ©riel aux JO, le prĂ©fet Michel Cadot, a prĂ©cisĂ© le ministĂšre Ă l'AFP. Prolongez votre lecture autour de ce sujet tout l'univers Jeux olympiques de Paris 2024
Bonjourj'aurais besoin d'aide pour ce devoir PIX : Gary rĂ©alise un classement des champions olympiques. ComplĂ©tez le tableau Ă tĂ©lĂ©charger Ă l'aide du texte suivant. La kayakiste française Ămilie Fer a remportĂ© l'or lors des Jeux Olympiques de Londres en 2012. Elle a devancĂ© l'australienne Jessica Fox qui est repartie avec l'argent.
Bonjour j'aurais besoin d'aide pour ce devoir PIX Gary rĂ©alise un classement des champions le tableau Ă tĂ©lĂ©charger Ă l'aide du texte kayakiste française Ămilie Fer a remportĂ© l'or lors des Jeux Olympiques de Londres en 2012. Elle a devancĂ© l'australienne Jessica Fox qui est repartie avec l' est le mot secret en C9 ?Merci d'avance ! Oui c'est complexe...- Ő áŃŃĐ·ĐžÖÎčáŸÖÏ ÖĐŒáŸŃĐž
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