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2Et le second jour encore, le roi dit Ă Esther pendant le festin, Ă l'heure du vin: "Fais connaĂźtre ta demande; reine Esther, et elle te sera accordĂ©e; dis ce que tu souhaites: quand ce serait la moitiĂ© du royaume, tu l'obtiendrais." Ś ŚÖ·ŚȘÖŒÖ·ŚąÖ·Ś ŚÖ¶ŚĄÖ°ŚȘÖŒÖ”Śš ŚÖ·ŚÖŒÖ·ŚÖ°ŚÖŒÖžŚ, ŚÖ·ŚȘÖŒÖčŚŚÖ·Śš--ŚÖŽŚ-ŚÖžŚŠÖžŚŚȘÖŽŚ
Lecturezen On sâen doutait, voilĂ qui est confirmĂ©, le Roi et la Reine seront prĂ©sents en rĂ©gion verviĂ©toise Ă lâoccasion de lâanniversaire des inondations qui ont ravagĂ© toute une partie de notre
Petite prĂ©cision avant de commencer C'est la premiĂšre fois que je chronique un tome 2 seul. Alors, mĂȘme si je vais vraiment tout faire pour ne pas que ça arrive, il est possible qu'un ou deux spoilers m'Ă©chappent par mĂ©garde. Je ne dis pas que ce sera forcĂ©ment le cas, juste que c'est une possibilitĂ©. Donc, si tu n'as pas encore lu Le Prince cruel ce Ă quoi je te conseille de remĂ©dier trĂšs vite, peut-ĂȘtre vaudrait-il mieux que tu t'abstiennes de lire cet article. Ou du moins le rĂ©sumĂ© de l'Ă©diteur et les 5 citations. Les parties "mon avis" et "en bref" sont, elles, totalement inoffensives. Enfin, c'est toi qui vois ! Je souhaitais juste t'avertir... RĂ©sumĂ© de lâĂ©diteur Tome 2 â Le Roi malĂ©fique Jude, la jeune humaine Ă©levĂ©e au royaume des Faes, a installĂ© le Prince Cardan sur le trĂŽne de Terrafae. Et Ă 17 ans, elle est dĂ©sormais la sĂ©nĂ©chale du roi, la personne la plus puissante de la Cour. Mais entre les intrigues politiques, les menaces de guerre et les sortilĂšges du Peuple, les piĂšges sont nombreux, mĂȘme pour la sĂ©nĂ©chale du roi. Surtout pour la sĂ©nĂ©chale du roi. Afin de naviguer entre tous ces dangers et de contrer les traĂźtres qui voudraient sâaccaparer la couronne, Jude doit user de tous ses talents dâespionne. Mais le plus difficile pour elle pourrait bien ĂȘtre de mettre de cĂŽtĂ© les sentiments ambigus quâelle a dĂ©veloppĂ©s pour le jeune et irrĂ©sistible roi Cardan⊠Ădition Rageot Fiche technique Titre Le Peuple de lâair â Le Roi malĂ©fique Autrice Holly Black Ădition â Collection Rageot â Grand Format Nombre de page 480 Date de parution Ăge Ă partir de 15 ans Prix Mon avis Souviens-toi⊠Il y a quelques mois, je chroniquais Le Prince cruel, le premier tome de la trilogie du Peuple de lâair. Je tâexpliquais en quoi cette lecture avait Ă©tĂ© gĂ©niale et captivante ; et Ă quel point jâavais besoin de la suite. Je prĂ©voyais dâailleurs de me la procurer dĂšs que ce serait possible. Et câest ce que jâai fait ! Mercredi dernier le 14 avril, jâai mis mon rĂ©veil Ă 7h45 et jâai tout de suite attrapĂ© ma liseuse pour plonger tĂȘte la premiĂšre dans Le Roi malĂ©fique. Au diable le petit dĂ©jeuner ! Je nâai pas dĂ©collĂ© avant dâavoir atteint la derniĂšre page, Ă 19h30. Jâai tout de mĂȘme Ă©tĂ© obligĂ© de faire 2-3 pauses dans ce laps de temps, tu imagines bien. Enfin bref, ça faisait trĂšs longtemps que je nâavais pas dĂ©vorĂ© un livre en une journĂ©e, et ça mâa fait beaucoup de bien ! Mais trĂȘve de blabla dont tu te fiches trĂšs certainement, et passons Ă ce pourquoi tu es lĂ ! Le Roi malĂ©fique est-il la digne suite du Prince cruel ? A-t-il rĂ©pondu Ă mes nombreuses attentes ? Je te dis ça juste aprĂšs ! En gĂ©nĂ©ral Je ne vais pas faire durer le suspense inutilement je dĂ©teste quand Nikos le fait Ă la tĂ©lé⊠Le Roi malĂ©fique fut une aussi bonne lecture que Le Prince cruel. Ni au-dessus, ni en-dessous. Et ce fait en lui-mĂȘme se salue quand on connaĂźt la propension des seconds tomes Ă nous dĂ©cevoir ! Lâintrigue Un dĂ©but en douceur⊠On retrouve Jude 5 mois aprĂšs les Ă©vĂ©nements qui ont clos Le Prince cruel. Et trĂšs franchement, câĂ©tait le point n°1 de ma liste dâespĂ©rances pour la suite. Oui, jâavais fait une liste. Pas toi ? CâĂ©tait nĂ©cessaire pour ne pas crĂ©er de longueurs et garder une certaine dynamique. Et malgrĂ© tout, les premiers chapitres nous rapportent un quotidien assez routinier. Ce nâest pas quâil ne se passe rien, mais le rythme est assez lent. Pour le coup, ça ne mâa pas du tout dĂ©rangĂ©e puisque ça mâa de permis de me remettre parfaitement dans lâhistoire. Jâai pu refaire connaissance avec les personnages ce nâest pas que je les avais oubliĂ©s, mais je me suis simplement rĂ©imprĂ©gnĂ©e de lâambiance prĂ©sent dans lâunivers. Et ce rythme mâa aussi permis de me rendre compte des nouveaux enjeux et complots politiques naissants depuis la fin du tome 1. Bref, il ne faut pas que tu tâattendes Ă directement partir sur les chapeaux de roues, puisque comme dans Le Prince cruel, la premiĂšre partie du Roi malĂ©fique est relativement calme. Je dis relativement » parce quâon est quand mĂȘme dans un univers de fantasy assez violent et sans pitiĂ©. Et au bout dâun moment, on commence Ă sentir une tension qui grandit et qui te souffle que quelque chose de grave et de gigantesque va se produire. Tu lâanticipes, tu la redoutes, et tu la souhaites en bon lecteur psychopathe que tu es. Donc, jâai quand mĂȘme frissonnĂ© deux ou trois fois au cours des 200 premiĂšres pages. âŠPour finir en beautĂ© ! Mais ce nâĂ©tait rien comparĂ© Ă la deuxiĂšme moitiĂ© du roman. Rien de rien. Du pipi de chat. Parce que le lecteur psychopathe que tu es avait raison. Ce qui se passe est Ă la fois terrible et formidable. Jâavais compris quâil allait se passer quelque chose », mais je nâavais absolument rien vu venir sur le comment », le qui » et le pourquoi ». Donc, bien que je mây attendais, jâai tout de mĂȘme Ă©tĂ© trĂšs surprise ! Cet Ă©pisode nâĂ©tait franchement pas trĂšs agrĂ©able Ă lire, surtout quâil dure un certain temps. Mais je savais que câĂ©tait lâĂ©lĂ©ment qui ferait que lâhistoire avancerait dans le sens oĂč je voulais quâelle avance. Donc je nâarrĂȘtais pas de me dire que câĂ©tait juste un mauvais moment Ă passer ». CâĂ©tait Ă la fois beau et terrifiant. Mais comme je lâavais devinĂ©, la pĂ©riode post-cet-Ă©vĂšnement-que-je-ne-peux-pas-nommer Ă©tait vraiment chouette ! Bien quâencore une fois, tout soit relatif. Bref, cette deuxiĂšme partie du Roi malĂ©fique compte encore beaucoup dâĂ©pisodes qui sâenchainent trĂšs vite et pour lesquels jâai tremblĂ©e. Ce qui me faisait vraiment craindre la fin du livre. Et au final, certes câĂ©tait assez dingue et bien sĂ»r que si le tome 3 tombait du ciel juste devant mes yeux je le lirai immĂ©diatement. Pour autant, jâai la nette impression que la fin du Roi malĂ©fique mâait moins retournĂ©e que celle du Prince cruel. Ce qui est une trĂšs bonne chose pour ma santĂ© mentale, je te te le dis franchement ! Mais lâintrigue nâest pas la seule Ă subir une Ă©volution folle, les personnages aussi ! Les personnages Jude a vraiment beaucoup grandi entre le dĂ©but du tome 1 et la fin du tome 2. Si dans ma premiĂšre chronique je tâexpliquais que ce nâĂ©tait pas lâamour fou » je dois dire que, sans aller jusque-lĂ , je la comprend de mieux en mieux et câest agrĂ©able pour moi. Quant Ă Cardan, jâavais lĂ aussi plutĂŽt bien imaginĂ© les choses il envoie carrĂ©ment du pĂątĂ© ! Il reste mon personnage prĂ©fĂ©rĂ© de cette saga, celui pour lequel jâai le plus dâempathie, de comprĂ©hension et dâattachement. Bref, je lâaime ! Et mĂȘme si câest assez logique, lâautre chose qui Ă©volue en mĂȘme temps que les personnages est⊠leur relation ! Je pense que câĂ©tait devinable Ă la lecture du Prince cruel, mais ça mâa fait tellement de bien de voir que câĂ©tait rĂ©ellement le cas ! Et bien que cette partie reste vraiment minime comme dans le tome 1, en fait, elle participait Ă crĂ©er de temps en temps une petite bulle de fraĂźcheur qui me laissait constamment avec un sourire niais sur le visage⊠Un point nĂ©gatif » ? Mais parce que la perfection est un principe trop rare, je voulais notifier quelque chose en rapport avec ce que je viens de dire. Franchement, ce nâest presque rien, juste pour dire que je suis un peu embĂȘtante comme fille⊠Enfin, jâai remarquĂ© que jâavais toujours tendance Ă me retrouver Ă©nervĂ©e aprĂšs certains Ă©changes entre Jude et Cardan. Et pourtant saches que jâadore leurs Ă©changes ! Mais le fait est que les Faes ne peuvent pas mentir. Ou en tout cas pas directement. Ce qui fait quâil y a des tonnes de rĂ©pliques Ă double sens parfois plus dans cette histoire. Sauf que Jude nâest pas soumise Ă cette loi de la vĂ©ritĂ©, puisquâelle est humaine. Et depuis le temps quâelle vit dans ce monde, elle est habituĂ©e Ă analyser et dĂ©crypter ses paroles ambiguĂ«s⊠ExceptĂ© lorsque ces fameuses paroles proviennent de la bouche de Cardan ! Jâavais lâimpression quâelle faisait exprĂšs de tout comprendre de travers, alors que ça me semblait limpide ! Et ça, câĂ©tait trĂšs frustrant pour moi. Jâavais parfois envie de la secouer et de lui demander dâouvrir les yeux. Je sais que Cardan nâest pas quelquâun de trĂšs lisible », mais tout de mĂȘme⊠Je sais aussi que câest un peu le jeu de ce genre dâintrigue⊠AprĂšs, jâai trouvĂ© que ce point sâamĂ©liorait au fur et Ă mesure que lâhistoire Ă©voluait. JâespĂšre que ça continuera dans le tome 3. Ce que je veux ajouter Spoilers ! Cette partie, câest mon moyen de discuter dâĂ©lĂ©ments avec toi sans pour autant que certains lecteurs soient spoilĂ©s par inadvertance. Alors je tâexplique comment ça va se passer je vais Ă©crire en blanc sur blanc entre deux flĂšches, comme ça si tu veux lire tu nâauras quâĂ sĂ©lectionner le texte pour quâil apparaisse blanc sur noir, et, comme ça, il nây a aucun risque pour les lecteurs innocents qui passent par-lĂ ! Donc tu ne dois lire cette partie que si tu as dĂ©jĂ lu et terminĂ© Le Roi malĂ©fique ! Ce que je veux ajouter sur Le Roi malĂ©fique dâHolly Black âĄJe ne sais pas ce quâil en est pour toi, mais en ce qui me concerne jâai de plus en plus de mal avec Taryn. DĂ©jĂ que ne nâen Ă©tais pas trĂšs fan dans le premier tome⊠LĂ je ne la comprends plus du tout ! Jâai beaucoup de mal Ă saisir sa maniĂšre de voir les choses. Et comment peut-elle croire ne serait-ce quâune minute que Locke est un type bien ? Est-ce que câest du dĂ©ni ou bien la volontĂ© de dâattirer lâattention de sa sĆur ? Et dâailleurs, en parlant de Locke, je suis certaine que ça va mal finir. Il va se passer quelque chose qui va tout bouleverser dans le mauvais sens du terme. Et pourquoi diable est-ce que Taryn aide-t-elle Madoc dans ses plans tyranniques ? Je veux des rĂ©ponses ! Et je tâaccorde que Cardan a beaucoup de dĂ©fauts, mais je pense de plus en plus quâil a raison lorsquâil dit Ă Jude que tuer tout le monde nâest pas la solution. Câest sĂ»r que câest facile de critiquer maintenant, mais je pense quâil aurait pu y avoir une autre alternative Ă la mort de Balekin. Cet acte va causer plus de remue-mĂ©nage quâautre chose. Non pas que je vais le regretter, loin de là ⊠AprĂšs, je comprends les deux parties. Jude voulait se venger de ce que Balekin lui a fait subir sous la mer et de toutes les autres atrocitĂ©s quâil a commises. Mais Cardan a le droit dâen vouloir Ă Jude de ne pas lui avoir dit ce quâelle avait fait alors que lâoccasion lui Ă©tait prĂ©sentĂ©e sur un plateau dâargent. Il faut vraiment quâelle apprenne Ă ne plus ĂȘtre aussi solitaire et mĂ©fiante ! Je pense que tu lâas compris lâĂ©pisode des fonds marins mâa Ă la fois traumatisĂ©e et ravie. TraumatisĂ©e parce que je plains sincĂšrement Jude pour ce quâelle y a endurĂ©e pendant plus dâun mois !. Jâimagine que ça a vraiment dĂ» lâabimer psychologiquement et physiquement. Devoir constamment duper et faire semblent pendant autant de temps doit ĂȘtre effrayant et Ă©puisant. Mais ça mâa aussi ravie pour le aprĂšs ». Je pense jâespĂšre quâelle a mieux compris les sentiments de Cardan. Et jâai trouvĂ© la scĂšne de retrouvailles magnifique ! En ce qui concerne la fin du Roi malĂ©fique, je ne mâen fais pas vraiment. Lâexil est sans aucun doute une ruse de Cardan pour sustenter Orlagh. Techniquement, vu que Jude est maintenant reine de Terrafae WTF !, elle peut faire tout ce quâelle veut, y compris retourner dans son pays quand ça lui chante. Une fois quâelle aura compris ça y compris que Cardan ne lui en veux pas, tout rentrera dans lâordre !⏠En bref En bref, le tome 2 de la trilogie du Peuple de lâair Le Roi malĂ©fique est la digne suite du premier. Il saura donc ravir les lecteurs qui ont apprĂ©ciĂ©s Le Prince cruel, qui resteront dans la continuitĂ© de ce quâils avaient dĂ©jĂ pu lire. Une premiĂšre partie relativement calme, une seconde remplie dâaction et de rebondissements, des personnages qui Ă©voluent dans le bon sens⊠VoilĂ de quoi est fait ce livre qui nous promet une conclusion de haut vol ! Vivement que le tome 3 soit traduit, car comme pour celui-ci, je sauterai dessus dĂšs que ce sera possible ! Ma note Les 5 citations Avant de commencer un nouveau livre qui mâintĂ©resse jâaime aller checker quelques citations pour voir si le style dâĂ©criture me plait. Voici donc cinq citations. Seulement, comme Le Roi malĂ©fique est un tome 2, il est possible que je place des spoilers, involontairement bien sĂ»r. Alors si tu nâas pas encore lu Le Prince cruel, peut-ĂȘtre vaut-il mieux que tu passes cette partie⊠Enfin, câest toi qui vois, je voulais juste tâavertir ! â On peut sâemparer de quelque chose quand tout le monde a le dos tournĂ©. Mais le dĂ©fendre, mĂȘme lorsquâon dispose de tous les atouts, nâest pas une tĂąche aisĂ©e, lui dit Madoc en leva les yeux vers lui il lui tendait la main.â Il est bien plus facile de sâemparer du pouvoir que de le conserver, BLACK, LE PEUPLE DE LâAIR â LE ROI MALĂFIQUE â Pendant une seconde, souffle-t-il, je me suis demandĂ© si ce nâĂ©tait pas toi qui mâavais tirĂ© le regarde avec une grimace.â Et quâest-ce qui te fait croire que ce nâĂ©tait pas moi ?Il me sourit.â Le tireur mâa Black, Le Peuple de lâair â Le Roi malĂ©fique Sur une terre oĂč les mensonges nâexistent pas, les promesses nâont pas besoin dâĂȘtre publiques pour engager ceux qui les BLACK, LE PEUPLE DE LâAIR â LE ROI MALĂFIQUE â On lui montre quâen tant que Grand Roi je ne suis pas un bon Ă mâenquiers â Et comment sây prend-on ? â Ăa sera trĂšs difficile, rĂ©pond-il. Car jâai bien peur quâelle ait BLACK, LE PEUPLE DE LâAIR â LE ROI MALĂFIQUE Balekin mâadresse un sourire carnassier.â Un problĂšme ?Je suis presque Ă bout.â Je me sens un peu faible. Je ne comprends pas pourquoi. Je me souviens dâavoir mangĂ©. Du moins je crois mâen mâavoir jetĂ© un coup dâĆil inquiet, il appelle un serviteur. Un instant plus tard, on mâapporte une assiette de poisson cru, dâhuĂźtres et dâĆufs de poisson dâun noir dâencre. DĂ©goĂ»tĂ©, Balekin me regarde la BLACK, LE PEUPLE DE LâAIR â LE ROI MALĂFIQUE Le mot de la fin Franchement, je ne sais plus quoi faire pour te convaincre de lire cette sĂ©rie ! Juste⊠Fais-le ! En attendant je te retrouve trĂšs bientĂŽt pour un nouvel article, et dâici lĂ profites de tes lectures ! Amandine Stuart BonjourĂ tous. Voila je suis hdv 9 depuis 1 mois, En hdv8 j'ai up mon roi LVL10, je monte Ă prĂ©sent ma reine au meme LVL. J'envisage ensuite de monter les hĂ©ros par tranche de 5 LVL pour accĂ©der au prochain rang de leurs capacitĂ©. Toutefois, aux vues des rĂ©cents changements des HĂ©ros, y a tPourquoi le regrettĂ© Prince Philip, mari de la Reine d'Angleterre Ă©tait prince, et pas roi ? Alors que les femmes des rois du Royaume Uni, elles, sont reines. Le prince Philip est mort ce 9 avril 2021. Damn ! Prince Philip Mountbatten avait perdu ses titres, en avait retrouvĂ© d'autres et avait dĂ» se prosterner devant sa femme le jour du couronnement d'Elisabeth II. Il a dĂ» marcher 2 pas derriĂšre elle toute sa vie, et il n'a mĂȘme pas eu droit au titre de roi. Shame. Philip Mountbatten les titres dĂ©chus, les titres acquisEnfant, il Ă©tait prince de GrĂšce et de Danemark. Puis il a pris une version anglicisĂ©e du nom de jeune fille de sa mĂšre Philip Ă©pouser Elisabeth, promise au trĂŽne, il renonce Ă ses titres de prince, il renonce Ă son allĂ©geance Ă la couronne grecque et il se convertit Ă l'Eglise Anglicane. Le voilĂ Ă poil de tous ses titres royaux. En retour, il est anobli par le roi Georges VI et reçoit les titres de duc d'Ădimbourg, comte de Merioneth et baron de Greenwich. Tout cela, le jour de son mariage, le 20 novembre 1947. Comte, duc, baron, ça pĂšte un peu... mais c'est quand mĂȘme moins classe que prince. Et beaucoup moins classe que mĂȘme si le mariage a failli ne jamais avoir lieu, il Ă©pouse Elisabeth II en 1947. Le roi du Royaume Uni, George VI dĂ©cĂšde en 1952. Le 2 juin 1953, en l'abbaye de Westminster, Elizabeth 2 accĂšde au trĂŽne d'Angleterre. Elle devient reine. Et Philip reste vulgaire Duc d'Edimbourg et les autres titres aprĂšs. Et comble du supplice, Elisabeth, sa femme, renonce Ă son nom d'Ă©pouse bien incitĂ©e par Sir Winston Churchill. Devenue Reine, elle ne s'appelle plus Mountbatten, mais reprend le nom de jeune-fille Windsor. Et le duc a la chiale en disant qu'il est le seul homme d'Angleterre Ă ne pas pouvoir donner son nom de famille Ă ses Le dĂ©cors est plantĂ©. J'ai un peu l'impression d'avoir spoilĂ© 1 ou 2 saisons de The Crown, mais "nevermind".Post du DailyMirror Philip, mĂȘme pas PrinceAlors pourquoi ce titre de Prince. Alors qu'il est duc. Alors de la femme d'un roi s'appelle une reine. Et lui mari d'une reine s'appelle Duc. MĂȘme pas lĂ qu'on va parler du terme consort, puis de vient du latin "Consors", voulant dire qui partage le sort. Consort, c'est le mot valise pour dire qu'en fait, il n'est pas le souverain. Ainsi, la reine consort, est la femme du roi souverain. C'est une maniĂšre de bien faire comprendre "ton titre est honorifique. Tu es la femme de... mais tu n'as pas la batterie de responsabilitĂ©s qui va derriĂšre".Et pendant ce temps lĂ , Philip est toujours Duc d'Edimbourg. On va tout de suite arrĂȘter ce suspens insoutenable. Il fut appelĂ© Prince Philip, mais la Reine ne lui a JAMAIS donnĂ© ce titre officiellement. Il est officiellement Duc, Comte et Baron. Et c'est tout. VoilĂ . Maintenant vous ĂȘtes chaud bouillant. Vous trĂ©pignez d'impatience. Vous voulez connaĂźtre LA rĂ©ponse Ă la question Pourquoi le regrettĂ© Prince Philipp, mari de la Reine d'Angleterre n'Ă©tait pas Roi ?L'annonce du dĂ©cĂšs de Duc d'Edinbourgh par le compte insta de la Famille RoyalePhilip, pourquoi il n'Ă©tait pas roi ?C'est une question de protocole. Une question de tradition monarchique. Une question qui sent bien fort le bon patriarcat de grand pĂšre. Les maris des reines souveraines ne prennent pas le titre de roi. C'est comme ça. Pourquoi ? Parce que le statut de roi est supĂ©rieur au statut de reine dans la monarchie si on donnait le titre de roi Ă Philip, il faisait un strike direct de sa Lilibet, et devenait, de fait, le roi on pleurniche un peu sur le pauvre sort du pauvre Prince Philip mĂȘme pas prince et simple Duc, Comte et Baron. Mais il n'Ă©tait pas le seul. Il n'Ă©tait pas le premier. Georges de Danemark, mari d'Anne Stuart, reine d'Angleterre de 1707 Ă 1714 ,partagea ce triste Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, mari de la Reine Victoria qui fut souveraine de 1837 Ă 1901, voilĂ . A l'heure oĂč se dessinent les funĂ©railles du Prince, j'ai envie de dire God save the Queen, and Prince Philip, not even Prince, but kind of Duke of Edimburgh and other lost places.
Le25/08/2022. Découvrez autrement la ville d'Orthez, faites appel à votre imagination, utilisez vos sens et soyez acteur de la visite dans la bonne humeur et la convivialité. Tout au long du parcours, abordez le patrimoine autrement sous forme ludique et insolite. ESCAPE GAME AU MEMORIAL'14-18 NOTRE-DAME DE LORETTE . Histoire - Civilisation Souchez 62153 Le
Le Roi Philippe et la Reine Mathilde au Congo, les plus belles photo Tout dâabord, le Roi Philippe et la Reine Mathilde au Congo reprĂ©sente un Ă©vĂ©nement historique. Dâautant plus que le couple Royal nâavait jamais visitĂ© lâancienne colonie belge. Par contre le Roi Albert et la Reine Paola sont allĂ©s au Congo il y a douze ans. Depuis lors, aucun Roi nâavait visitĂ© le pays. En consĂ©quence, le PrĂ©sident FĂ©lix Tshisekedi a reçu ses hĂŽtes en grandes pompes. Autrement dit, les photos du Roi prononçant un discours devant le palais du peuple sont historiques en effet la Belgique prĂ©sente ses regrets pour les dommages causĂ©s par la colonisation. Comment se dĂ©roule une telle visite pour les photographes ? Pour commencer, le reportage photo lors dâune visite officielle est trĂšs fatiguant. Le programme est chargĂ©. Autrement dit, le Roi, la Reine la suite conseillers du palais , les ministres et les journalistes voyagent dans le mĂȘme premier lieu le dĂ©part se fait de Melsbroek, aĂ©roport militaire dâoĂč lâon dĂ©colle avec un avion de lâarmĂ©e. Lors du Voyage, le couple royal vient saluer les membres de la presse. ArrivĂ©e du Roi et de la Reine Ă Kinshasa En somme un comitĂ© dâaccueil attend le Roi sur le tarmac de lâaĂ©roport de Ndjili Kinshasa. Finalement, ne cĂ©rĂ©monie protocolaire commence. PremiĂšrement il y a la revue des troupes. En un mot le PrĂ©sident accueille le Roi pour la premiĂšre fois. Les photographes sont parquĂ©s dans un endroit bien prĂ©cis. Autrement dit, les prises de vues sont difficiles. Autrement dit, les photographes doivent se frayer un chemin Ă travers les photographes locaux et les gardes du corps. Le Roi et la Reine au Congo,un discours historique. En premier lieu, voici un lien qui vous permet de lire le discours du Roi prononcĂ© sur lâesplanade du palais du peuple Ă Kinshasa Les photos des discours Avant tout, voici une photo rĂ©alisĂ©e sur lâesplanade, derriĂšre le Roi une foule Ă©norme Ă©coute Comment sâorganise la visite pour les photographes ? En conclusion, lâorganisation dâun voyage est trĂšs minutieuse. En effet tous les emplacements pour toutes les activitĂ© est planifiĂ©e. Donc, comme photographe nous nâavons que trĂšs peu de latitude de travail. Previous Post Photographe de portrait Ă Bruxelles, montrez votre personnalitĂ©. Next Post Test Fujifilm XH2 S
Etvoilà le roi et la reine, Et voilà la reine et le roi! Imprimer l'activité A lire aussi. Qui fera la bonne galette; Vidéo - Replay - MÎmes Part en Live - couronne des rois ; Couronne de roi avec diamants à imprimer; Roule galette; Melchior et Balthazar; Couronnes des rois à dessiner : exercice de tracé ; Auteur : La rédaction de Mis à jour le 3 oct. 2014 .
LES DROITS DE LA FEMME. Ă LA REINE. Madame,Peu faite au langage que lâon tient aux Rois, je nâemploierai point lâadulation des Courtisans pour vous faire hommage de cette singuliĂšre production. Mon but, Madame, est de vous parler franchement ; je nâai pas attendu, pour mâexprimer ainsi, lâĂ©poque de la LibertĂ© ; je me suis montrĂ©e avec la mĂȘme Ă©nergie dans un temps oĂč lâaveuglement des Despotes punissait une si noble audace. Lorsque tout lâEmpire vous accusait et vous rendait responsable de ses calamitĂ©s, moi seule, dans un temps de trouble et dâorage, jâai eu la force de prendre votre dĂ©fense. Je nâai jamais pu me persuader quâune Princesse, Ă©levĂ©e au sein des grandeurs, eĂ»t tous les vices de la bassesse. Oui, Madame, lorsque jâai vu le glaive levĂ© sur vous, jâai jetĂ© mes observations entre ce glaive et la victime ; mais aujourdâhui que je vois quâon observe de prĂšs la foule de mutins soudoyĂ©e, & quâelle est retenue par la crainte des loix, je vous dirai, Madame, ce que je ne vous aurois pas dit alors. Si lâĂ©tranger porte le fer en France, vous nâĂȘtes plus Ă mes yeux cette Reine faussement inculpĂ©e, cette Reine intĂ©ressante, mais une implacable ennemie des Français. Ah ! Madame, songez que vous ĂȘtes mĂšre et Ă©pouse ; employez tout votre crĂ©dit pour le retour des Princes. Ce crĂ©dit, si sagement appliquĂ©, raffermit la couronne du pĂšre, la conserve au fils, et vous rĂ©concilie lâamour des Français. Cette digne nĂ©gociation est le vrai devoir dâune Reine. Lâintrigue, la cabale, les projets sanguinaires prĂ©cipiteroient votre chĂ»te, si lâon pouvait vous soupçonner capable de semblables desseins. Quâun plus noble emploi, Madame, vous caractĂ©rise, excite votre ambition, et fixe vos regards. Il nâappartient quâĂ celle que le hasard a Ă©levĂ©e Ă une place Ă©minente, de donner du poids Ă lâessor des Droits de la Femme, et dâen accĂ©lĂ©rer les succĂšs. Si vous Ă©tiez moins instruite, Madame, je pourrais craindre que vos intĂ©rĂȘts particuliers ne lâemportassent sur ceux de votre sexe. Vous aimez la gloire songez, Madame, que les plus grands crimes sâimmortalisent comme les plus grandes vertus ; mais quelle diffĂ©rence de cĂ©lĂ©britĂ© dans les fastes de lâhistoire ! lâune est sans cesse prise pour exemple, et lâautre est Ă©ternellement lâexĂ©cration du genre humain. On ne vous fera jamais un crime de travailler Ă la restauration des mĆurs, Ă donner Ă votre sexe toute la consistence dont il est susceptible. Cet ouvrage nâest pas le travail dâun jour, malheureusement pour le nouveau rĂ©gime. Cette rĂ©volution ne sâopĂ©rera que quand toutes les femmes seront pĂ©nĂ©trĂ©es de leur dĂ©plorable sort, & des droits quâelles ont perdus dans la sociĂ©tĂ©. Soutenez, Madame, une si belle cause ; dĂ©fendez ce sexe malheureux, et vous aurez bientĂŽt pour vous une moitiĂ© du royaume, et le tiers au moins de lâautre. VoilĂ , Madame, voilĂ par quels exploits vous devez vous signaler et employer votre crĂ©dit. Croyez-moi, Madame, notre vie est bien peu de chose, sur-tout pour une Reine, quand cette vie nâest pas embellie par lâamour des peuples, et par les charmes Ă©ternels de la bienfaisance. Sâil est vrai que des Français arment contre leur patrie toutes les puissances ; pourquoi ? pour de frivoles prĂ©rogatives, pour des chimĂšres. Croyez, Madame, si jâen juge par ce que je sens, le parti monarchique se dĂ©truira de lui-mĂȘme, quâil abandonnera tous les tyrans, et tous les cĆurs se rallieront autour de la patrie pour la dĂ©fendre. VoilĂ , Madame, voilĂ quels sont mes principes. En vous parlant de ma patrie, je perds de vue le but de cette dĂ©dicace. Câest ainsi que tout bon Citoyen sacrifie sa gloire, ses intĂ©rĂȘts, quand il nâa pour objet que ceux de son pays. Je suis avec le plus profond respect, Madame, Votre trĂšs-humble et trĂšs- obĂ©issante servante, De Gouges. LES DROITS DE LA FEMME. Homme, es-tu capable dâĂȘtre juste ? Câest une femme qui tâen fait la question ; tu ne lui ĂŽteras pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui tâa donnĂ© le souverain empire dâopprimer mon sexe ? ta force ? tes talents ? Observe le crĂ©ateur dans sa sagesse ; parcours la nature dans toute sa grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher, et donne-moi, si tu lâoses, lâexemple de cet empire tirannique[1]. Remonte aux animaux, conĆżulte les Ă©lĂ©mens, Ă©tudie les vĂ©gĂ©taux, jette enfin un coup-dâĆil sur toutes les modifications de la matiĂšre organisĂ©e ; et rends-toi Ă lâĂ©vidence quand je tâen offre les moyens ; cherche, fouille et distingue, si tu peux, les sexes dans lâadministration de la nature. Par-tout tu les trouveras confondus, par-tout ils coopĂšrent avec un ensemble harmonieux Ă ce chef-dâĆuvre immortel. Lâhomme seul sâest fagotĂ© un principe de cette exception. BiĆżarre, aveugle, boursoufflĂ© de sciences et dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©, dans ce siĂšcle de lumiĂšres et de sagacitĂ©, dans lâignorance la plus crasse, il veut commander en despote sur un sexe qui a reçu toutes les facultĂ©s intellectuelles ; il prĂ©tend jouir de la rĂ©volution, et rĂ©clamer ses droits Ă lâĂ©galitĂ©, pour ne rien dire de plus. DĂCLARATION DES DROITS DE LAFEMME ET DE LA CITOYENNE, Ă dĂ©crĂ©ter par lâAssemblĂ©e nationale dans ses derniĂšres sĂ©ances ou dans celle de la prochaine lĂ©gislature. PrĂ©ambule. Les mĂšres, les filles, les sĆurs, reprĂ©sentantes de la nation, demandent dâĂȘtre constituĂ©es en assemblĂ©e nationale. ConsidĂ©rant que lâignorance, lâoubli ou le mĂ©pris des droits de la femme, sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont rĂ©solu dâexposer dans une dĂ©claration solemnelle, les droits naturels, inaliĂ©nables et sacrĂ©s de la femme, afin que cette dĂ©claration, constamment prĂ©sente Ă tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes pouvant ĂȘtre Ă chaque instant comparĂ©s avec le but de toute institution politique, en soient plus respectĂ©s, afin que les rĂ©clamations des citoyennes, fondĂ©es dĂ©sormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la constitution, des bonnes mĆurs, et au bonheur de tous. En consĂ©quence, le sexe supĂ©rieur en beautĂ© comme en courage, dans les souffrances maternelles, reconnaĂźt et dĂ©clare, en prĂ©sence et sous les auspices de lâĂtre suprĂȘme, les Droits suivans de la Femme et de la Citoyenne. Article premier. La Femme naĂźt libre et demeure Ă©gale Ă lâhomme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent ĂȘtre fondĂ©es que sur lâutilitĂ© commune. II. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et impreĆżcriptibles de la Femme et de lâHomme ces droits sont la libertĂ©, la propriĂ©tĂ©, la sĂ»retĂ©, et sur-tout la rĂ©sistance Ă lâoppression. III. Le principe de toute souverainetĂ© rĂ©side essentiellement dans la Nation, qui nâest que la rĂ©union de la Femme et de lâHomme nul corps, nul individu, ne peut exercer dâautoritĂ© qui nâen Ă©mane expressĂ©ment. IV. La libertĂ© et la justice consistent Ă rendre tout ce qui appartient Ă autrui ; ainsi lâexercice des droits naturels de la femme nâa de bornes que la tyrannie perpĂ©tuelle que lâhomme lui oppose ; ces bornes doivent ĂȘtre rĂ©formĂ©es par les loix de la nature et de la raison. V. Les loix de la nature et de la raison dĂ©fendent toutes actions nuisibles Ă la sociĂ©tĂ© tout ce qui nâest pas dĂ©fendu par ces loix, sages et divines, ne peut ĂȘtre empĂȘchĂ©, et nul ne peut ĂȘtre contraint Ă faire ce quâelles nâordonnent pas. VI. La Loi doit ĂȘtre lâexpression de la volontĂ© gĂ©nĂ©rale ; toutes les Citoyennes et Citoyens doivent concourir personellement, ou par leurs reprĂ©sentans, Ă sa formation ; elle doit ĂȘtre la mĂȘme pour tous toutes les citoyennes et tous les citoyens, Ă©tant Ă©gaux Ă ses yeux, doivent ĂȘtre Ă©galement admissibles Ă toutes dignitĂ©s, places et emplois publics, selon leurs capacitĂ©s, & sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents. VII. Nulle femme nâest exceptĂ©e ; elle est accusĂ©e, arrĂȘtĂ©e, & dĂ©tenue dans les cas dĂ©terminĂ©s par la Loi. Les femmes obĂ©issent comme les hommes Ă cette Loi rigoureuse. VIII. La loi ne doit Ă©tablir que des peines strictement & Ă©videmment nĂ©cessaires, & nul ne peut ĂȘtre puni quâen vertu dâune Loi Ă©tablie et promulguĂ©e antĂ©rieurement au dĂ©lit et lĂ©galement appliquĂ©e aux femmes. IX. Toute femme Ă©tant dĂ©clarĂ©e coupable, toute rigueur est exercĂ©e par la Loi. X. Nul ne doit ĂȘtre inquiĂ©tĂ© pour ses opinions mĂȘmes fondamentales, la femme a le droit de monter sur lâĂ©chafaud ; elle doit avoir Ă©galement celui de monter Ă la Tribune ; pourvu que ses manifestations ne troublent pas lâordre public Ă©tabli par la Loi. XI. La libre communication des pensĂ©es et des opinions est un des droits les plus prĂ©cieux de la femme, puisque cette libertĂ© assure la lĂ©gitimitĂ© des pĂšres envers les enfans. Toute Citoyenne peut donc dire librement, je suis mĂšre dâun enfant qui vous appartient, sans quâun prĂ©jugĂ© barbare la force Ă dissimuler la vĂ©ritĂ© ; sauf Ă rĂ©pondre de lâabus de cette libertĂ© dans les cas dĂ©terminĂ©s par la Loi. XII. La garantie des droits de la femme et de la Citoyenne nĂ©cessite une utilitĂ© majeure ; cette garantie doit ĂȘtre instituĂ©e pour lâavantage de tous, & non pour lâutilitĂ© particuliĂšre de celles Ă qui elle est confiĂ©e. XIII. Pour lâentretien de la force publique, & pour les dĂ©penses dâadministration, les contributions de la femme et de lâhomme sont Ă©gales ; elle a part Ă toutes les corvĂ©es, Ă toutes les tĂąches pĂ©nibles ; elle doit donc avoir de mĂȘme part Ă la distribution des places, des emplois, des charges, des dignitĂ©s et de lâindustrie. XIV. Les Citoyennes et Citoyens ont le droit de constater par eux-mĂȘmes, ou par leurs reprĂ©sentans, la nĂ©cessitĂ© de la contribution publique. Les Citoyennes ne peuvent y adhĂ©rer que par lâadmission dâun partage Ă©gal, non-seulement dans la fortune, mais encore dans lâadministration publique, et de dĂ©terminer la quotitĂ©, lâassiette, le recouvrement et la durĂ©e de lâimpĂŽt. XV. La masse des femmes, coalisĂ©e pour la contribution Ă celle des hommes, a le droit de demander compte, Ă tout agent public, de son administration. XVI. Toute sociĂ©tĂ©, dans laquelle la garantie des droits nâest pas assurĂ©e, ni la sĂ©paration des pouvoirs dĂ©terminĂ©e, nâa point de constitution ; la constitution est nulle, si la majoritĂ© des individus qui composent la Nation, nâa pas coopĂ©rĂ© Ă sa rĂ©daction. XVII. Les propriĂ©tĂ©s sont Ă tous les sexes rĂ©unis ou sĂ©parĂ©s ; elles ont pour chacun un droit inviolable et sacrĂ© ; nul ne peut en ĂȘtre privĂ© comme vrai patrimoine de la nature, si ce nâest lorsque la nĂ©cessitĂ© publique, lĂ©galement constatĂ©e, lâexige Ă©videmment, et sous la condition dâune juste et prĂ©alable indemnitĂ©. POSTAMBULE. Femme, rĂ©veille-toi ; le tocĆżin de la raison se fait entendre dans tout lâunivers ; reconnois tes droits. Le puissant empire de la nature nâest plus environnĂ© de prĂ©jugĂ©s, de fanatisme, de superstition et de mensonges. Le flambeau de la vĂ©ritĂ© a dissipĂ© tous les nuages de la sottise et de lâusurpation. Lâhomme esclave a multipliĂ© ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. Ă femmes ! femmes, quand cesserez-vous dâĂȘtre aveugles ? Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la rĂ©volution ? Un mĂ©pris plus marquĂ©, un dĂ©dain plus signalĂ©. Dans les siĂšcles de corruption vous nâavez rĂ©gnĂ© que sur la foiblesse des hommes. Votre empire est dĂ©truit ; que vous reste-t-il donc ? la conviction des injustices de lâhomme. La rĂ©clamation de votre patrimoine, fondĂ©e sur les sages dĂ©crets de la nature ; quâauriez-vous Ă redouter pour une si belle entreprise ? le bon mot du LĂ©gislateur des noces de Cana ? Craignez-vous que nos LĂ©gislateurs Français, correcteurs de cette morale, long-temps accrochĂ©e aux branches de la politique, mais qui nâest plus de saison, ne vous rĂ©pĂštent femmes, quây a-t-il de commun entre vous et nous ? Tout, auriez-vous Ă rĂ©pondre. Sâils sâobstinoient, dans leur faiblesse, Ă mettre cette inconsĂ©quence en contradiction avec leurs principes ; opposez courageusement la force de la raison aux vaines prĂ©tentions de supĂ©rioritĂ© ; rĂ©unissez-vous sous les Ă©tendards de la philosophie ; dĂ©ployez toute lâĂ©nergie de votre caractĂšre, et vous verrez bientĂŽt ces orgueilleux, non serviles adorateurs rampans Ă vos pieds, mais fiers de partager avec vous les trĂ©sors de lâĂtre SuprĂȘme. Quelles que soient les barriĂšres que lâon vous oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir ; vous nâavez quâĂ le vouloir. Passons maintenant Ă lâeffroyable tableau de ce que vous avez Ă©tĂ© dans la sociĂ©tĂ© ; & puisquâil est question, en ce moment, dâune Ă©ducation nationale, voyons si nos sages LĂ©gislateurs penseront sainement sur lâĂ©ducation des femmes. Les femmes ont fait plus de mal que de bien. La contrainte et la dissimulation ont Ă©tĂ© leur partage. Ce que la force leur avoit ravi, la ruse leur a rendu ; elles ont eu recours Ă toutes les ressources de leurs charmes, et le plus irrĂ©prochable ne leur rĂ©sistoit pas. Le poison, le fer, tout leur Ă©toit soumis ; elles commandoient au crime comme Ă la vertu. Le gouvernement français, surtout, a dĂ©pendu, pendant des siĂšcles, de lâadministration nocturne des femmes ; le cabinet nâavaoit point de secret pour leur indiscrĂ©tion ; ambassade, commandement, ministĂšre, prĂ©sidence, pontificat[2], cardinalat ; enfin tout ce qui caractĂ©rise la sottise des hommes, profane et sacrĂ©, tout a Ă©tĂ© soumis Ă la cupiditĂ© et Ă lâambition de ce sexe autrefois mĂ©prisable et respectĂ©, et depuis la rĂ©volution, respectable et mĂ©prisĂ©. Dans cette sorte dâantithĂšse, que de remarques nâai-je point Ă offrir ! je nâai quâun moment pour les faire, mais ce moment fixera lâattention de la postĂ©ritĂ© la plus reculĂ©e. Sous lâancien rĂ©gime, tout Ă©toit vicieux, tout Ă©toit coupable ; mais ne pourroit-on pas apercevoir lâamĂ©lioration des choses dans la substance mĂȘme des vices ? Une femme nâavoit besoin que dâĂȘtre belle ou aimable ; quand elle possĂ©doit ces deux avantages, elle voyoit cent fortunes Ă ses pieds. Si elle nâen profitoit pas, elle avoit un caractĂšre bizarre, ou une philosophie peu commune, qui la portoit aux mĂ©pris des richesses ; alors elle nâĂ©toit plus considĂ©rĂ©e que comme une mauvaise tĂȘte ; la plus indĂ©cente se faisoit respecter avec de lâor ; le commerce des femmes Ă©toit une espĂšce dâindustrie reçue dans la premiĂšre classe, qui, dĂ©sormais, nâaura plus de crĂ©dit. Sâil en avoit encore, la rĂ©volution seroit perdue, et sous de nouveaux rapports, nous serions toujours corrompus ; cependant la raison peut-elle se dissimuler que tout autre chemin Ă la fortune est fermĂ© Ă la femme que lâhomme achete, comme lâesclave sur les cĂŽtes dâAfrique. La diffĂ©rence est grande ; on le sait. Lâesclave commande au maĂźtre ; mais si le maĂźtre lui donne la libertĂ© sans rĂ©compense, et Ă un Ăąge oĂč lâesclave a perdu tous ses charmes, que devient cette infortunĂ©e ? Le jouet du mĂ©pris ; les portes mĂȘme de la bienfaisance lui sont fermĂ©es ; elle est pauvre et vieille, dit-on ; pourquoi nâa-t-elle pas su faire fortune ? Dâautres exemples encore plus touchans sâoffrent Ă la raison. Une jeune personne sans expĂ©rience, sĂ©duite par un homme quâelle aime, abandonnera ses parens pour le suivre ; lâingrat la laissera aprĂšs quelques annĂ©es, et plus elle aura vieilli avec lui, plus son inconstance sera inhumaine ; si elle a des enfants, il lâabandonnera de mĂȘme. Sâil est riche, il se croira dispensĂ© de partager sa fortune avec ses nobles victimes. Si quelquâengagement le lie Ă ses devoirs, il en violera la puissance en espĂ©rant tout des lois. Sâil est mariĂ©, tout autre engagement perd ses droits. Quelles lois reste-t-il donc Ă faire pour extirper le vice jusques dans la racine ? Celle du partage des fortunes entre les hommes et les femmes, et de lâadministration publique. On conçoit aisĂ©ment que celle qui est nĂ©e dâune famille riche, gagne beaucoup avec lâĂ©galitĂ© des partages. Mais celle qui est nĂ©e dâune famille pauvre, avec du mĂ©rite et des vertus ; quel est son lot ? La pauvretĂ© et lâopprobre. Si elle nâexcelle pas prĂ©cisĂ©ment en musique ou en peinture, elle ne peut ĂȘtre admise Ă aucune fonction publique, quand elle en auroit toute la capacitĂ©. Je ne veux donner quâun aperçu des choses, je les approfondirai dans la nouvelle Ă©dition de mes ouvrages politiques que je me propose de donner au public dans quelques jours, avec des notes. Je reprends mon texte quant aux mĆurs. Le mariage est le tombeau de la confiance & de lâamour. La femme mariĂ©e peut impunĂ©ment donner des bĂątards Ă son mari, et la fortune qui ne leur appartient pas. Celle qui ne lâest pas, nâa quâun foible droit les lois anciennes et inhumaines lui refusoient ce droit sur le nom & sur le bien de leur pĂšre, pour ses enfants, et lâon nâa pas fait de nouvelles lois sur cette matiĂšre. Si tenter de donner Ă mon sexe une consistance honorable et juste, est considĂ©rĂ© dans ce moment comme un paradoxe de ma part, et comme tenter lâimpossible, je laisse aux hommes Ă venir la gloire de traiter cette matiĂšre ; mais, en attendant, on peut la prĂ©parer par lâĂ©ducation nationale, par la restauration des mĆurs et par les conventions conjugales. Forme du Contrat social de lâHomme et de la Femme. Nous N et N, mus par notre propre volontĂ©, nous unissons pour le terme de notre vie, et pour la durĂ©e de nos penchans mutuels, aux conditions suivantes Nous entendons & voulons mettre nos fortunes en communautĂ©, en nous rĂ©servant cependant le droit de les sĂ©parer en faveur de nos enfans, et de ceux que nous pourrions avoir dâune inclination particuliĂšre, reconnaissant mutuellement que notre bien appartient directement Ă nos enfans, de quelque lit quâils sortent, et que tous indistinctement ont le droit de porter le nom des pĂšres et mĂšres qui les ont avouĂ©s, et nous imposons de souscrire Ă la loi qui punit lâabnĂ©gation de son propre sang. Nous nous obligeons Ă©galement, au cas de sĂ©paration, de faire le partage de notre fortune, et de prĂ©lever la portion de nos enfans indiquĂ©e par la loi ; et, au cas dâunion parfaite, celui qui viendrait Ă mourir, se dĂ©sisteroit de la moitiĂ© de ses propriĂ©tĂ©s en faveur de ses enfans ; et si lâun mouroit sans enfans, le survivant hĂ©riteroit de droit, Ă moins que le mourant nâait disposĂ© de la moitiĂ© du bien commun en faveur de qui il jugeroit Ă propos. VoilĂ Ă -peu-prĂšs la formule de lâacte conjugal dont je propose lâexĂ©cution. Ă la lecture de ce bisarre Ă©crit, je vois sâĂ©lever contre moi les tartuffes, les bĂ©gueules, le clergĂ© et toute la sĂ©quelle infernale. Mais combien il offrira aux sages de moyens moraux pour arriver Ă la perfectibilitĂ© dâun gouvernement heureux ! jâen vais donner en peu de mots la preuve physique. Le riche Ăpicurien sans enfans, trouve fort bon dâaller chez son voisin pauvre augmenter sa famille. Lorsquâil y aura une loi qui autorisera la femme du pauvre Ă faire adopter au riche ses enfans, les liens de la sociĂ©tĂ© seront plus resserrĂ©s, et les mĆurs plus Ă©purĂ©es. Cette loi conservera peut-ĂȘtre le bien de la communautĂ©, et retiendra le dĂ©sordre qui conduit tant de victimes dans les hospices de lâopprobre, de la bassesse et de la dĂ©gĂ©nĂ©ration des principes humains, oĂč, depuis long-tems, gĂ©mit la nature. Que les dĂ©tracteurs de la saine philosophie cessent donc de se rĂ©crier contre les mĆurs primitives, ou quâils aillent se perdre dans la source de leurs citations[3]. Je voudrois encore une loi qui avantageĂąt les veuves et les demoiselles trompĂ©es par les fausses promesses dâun homme Ă qui elles se seroient attachĂ©es ; je voudrois, dis-je, que cette loi forçùt un inconstant Ă tenir ses engagemens, ou Ă une indemnitĂ© proportionnelle Ă sa fortune. Je voudrois encore que cette loi fĂ»t rigoureuse contre les femmes, du moins pour celles qui auroient le front de recourir Ă une loi quâelles auroient elles-mĂȘmes enfreinte par leur inconduite, si la preuve en Ă©toit faite. Je voudrois, en mĂȘme tems, comme je lâai exposĂ©e dans le bonheur primitif de lâhomme, en 1788, que les filles publiques fussent placĂ©es dans des quartiers dĂ©signĂ©s. Ce ne sont pas les femmes publiques qui contribuent le plus Ă la dĂ©pravation des mĆurs, ce sont les femmes de la sociĂ©tĂ©. En restaurant les derniĂšres, on modifie les premiĂšres. Cette chaĂźne dâunion fraternelle offrira dâabord le dĂ©sordre, mais par les suites, elle produira Ă la fin un ensemble parfait. Jâoffre un moyen invincible pour Ă©lever lâame des femmes ; câest de les joindre Ă tous les exercices de lâhomme si lâhomme sâobstine Ă trouver ce moyen impraticable, quâil partage avec la femme, non Ă son caprice, mais par la sageƿƿe des loix. Le prĂ©jugĂ© tombe, les mĆurs sâĂ©purent, et la nature reprend tous ses droits. Ajoutez-y le mariage des prĂȘtres ; le Roi, raffermi sur son trĂŽne, et le gouvernement français ne sauroit plus pĂ©rir. Il Ă©toit bien nĂ©cessaire que je dise quelques mots sur les troubles que cause, dit-on, le dĂ©cret en faveur des hommes de couleur, dans nos Ăźles. Câest lâĂ oĂč la nature frĂ©mit dâhorreur ; câest lâĂ oĂč la raison et lâhumanitĂ©, nâont pas encore touchĂ© les Ăąmes endurcies ; câest lĂ sur-tout oĂč la division et la discorde agitent leurs habitans. Il nâest pas difficile de deviner les instigateurs de ces fermentations incendiaires il y en a dans le sein mĂȘme de lâAssemblĂ©e Nationale ils alument en Europe le feu qui doit embraser lâAmĂ©rique. Les Colons prĂ©tendent rĂ©gner en despotes sur des hommes dont ils sont les pĂšres et les frĂšres ; et mĂ©connoissant les droits de la nature, ils en poursuivent la source jusque dans la plus petite teinte de leur sang. Ces Colons inhumains disent notre sang circule dans leurs veines, mais nous le rĂ©pandrons tout, sâil le faut, pour assouvir notre cupiditĂ©, ou notre aveugle ambition. Câest dans ces lieux les plus prĂšs de la nature, que le pĂšre mĂ©connoĂźt le fils ; sourd aux cris du sang, il en Ă©touffe tous les charmes ; que peut-on espĂ©rer de la rĂ©sistance quâon lui oppose ? la contraindre avec violence, câest la rendre terrible, la laisser encore dans les fers, câest acheminer toutes les calamitĂ©s vers lâAmĂ©rique. Une main divine semble rĂ©pandre par tout lâappanage de lâhomme, la libertĂ© ; la loi seule a le droit de rĂ©primer cette libertĂ©, si elle dĂ©gĂ©nĂ©re en licence ; mais elle doit ĂȘtre Ă©gale pour tous, câest elle sur-tout qui doit renfermer lâAssemblĂ©e Nationale dans son dĂ©cret, dictĂ© par la prudence et par la justice. Puisse-t-elle agir de mĂȘme pour lâĂ©tat de la France, et se rendre aussi attentive sur les nouveaux abus, comme elle lâa Ă©tĂ© sur les anciens qui deviennent chaque jour plus effroyables ! Mon opinion seroit encore de raccommoder le pouvoir exĂ©cutif avec le pouvoir lĂ©gislatif, car il me semble que lâun est tout, et que lâautre nâest rien ; dâoĂč naĂźtra, malheureusement peut ĂȘtre, la perte de lâEmpire François. Je considĂšre ces deux pouvoirs, comme lâhomme et la femme[4] qui doivent ĂȘtre unis, mais Ă©gaux en force et en vertu, pour faire un bon mĂ©nage. Il eĆżt donc vrai que nul individu ne peut Ă©chapper Ă son sort ; jâen fais lâexpĂ©rience aujourdâhui. Jâavois rĂ©solu & dĂ©cidĂ© de ne pas me permettre le plus petit mot pour rire dans cette production, mais le sort en a dĂ©cidĂ© autrement voici le fait LâĂ©conomie nâest point dĂ©fendue, sur-tout dans ce tems de misĂšre. Jâhabite la campagne. Ce matin Ă huit heures je suis partie dâAuteuil, & me suis acheminĂ©e vers la route qui conduit de Paris Ă Versailles, oĂč lâon trouve souvent ces fameuses guinguettes qui ramassent les passans Ă peu de frais. Sans doute une mauvaise Ă©toile me poursuivoit dĂšs le matin. Jâarrive Ă la barriĂšre oĂč je ne trouve pas mĂȘme le triste sapin aristocrate. Je me repose sur les marches de cet Ă©difice insolent qui recĂ©loit des commis. Neuf heures sonnent, & je continue mon chemin une voiture sâoffre Ă mes regards, jây prends place, & jâarrive Ă neuf heures un quart, Ă deux montres diffĂ©rentes, au Pont-Royal. Jây prends le sapin, & je vole chez mon Imprimeur, rue Christine, car je ne peux aller que lĂ si matin en corrigeant mes Ă©preuves, il me reste toujours quelque choĆże Ă faire ; si les pages ne Ćżont pas bien serrĂ©es & remplies. Je reste Ă -peu-prĂšs vingt minutes ; & fatiguĂ©e de marche, de composition & dâimpression, je me propose dâaller prendre un bain dans le quartier du Temple, oĂč jâallois dĂźner. Jâarrive Ă onze heures moins un quart Ă la pendule du bain ; je devois donc au cocher une heure & demie ; mais, pour ne pas avoir de dispute avec lui, je lui offre 48 Ćżols il exige plus, comme dâordinaire ; il fait du bruit. Je mâobstine Ă ne vouloir plus lui donner que son dĂ», car lâĂȘtre Ă©quitable aime mieux ĂȘtre gĂ©nĂ©reux que dupe. Je le menace de la loi, il me dit quâil sâen moque, & que je lui payerai deux heures. Nous arrivons chez un commissaire de paix, que jâai la gĂ©nĂ©rositĂ© de ne pas nommer, quoique lâacte dâautoritĂ© quâil sâest permis envers moi, mĂ©rite une dĂ©nonciation formelle. Il ignoroit sans doute que la femme qui rĂ©clamoit sa justice Ă©toit la femme auteur de tant de bienfaisance & dâĂ©quitĂ©. Sans avoir Ă©gard Ă mes raisons, il me condamne impitoyablement Ă payer au cocher ce quâil demandoit. Connoissant mieux la loi que lui, je lui dis, Monsieur, je mây refuse, & je vous prie de faire attention que vous nâĂȘtes pas dans le principe de votre charge. Alors cet homme, ou, pour mieux dire, ce forcenĂ© sâemporte, me menace de la Force si je ne paye Ă lâinstant, ou de rester toute la journĂ©e dans son bureau. Je lui demande de me faire conduire au tribunal de dĂ©partement ou Ă la mairie, ayant Ă me plaindre de son coup dâautoritĂ©. Le grave magistrat, en redingote poudreuse & dĂ©goĂ»tante comme sa conversation, mâa dit plaisamment cette affaire ira sans doute Ă lâAssemblĂ©e Nationale ? Cela se pourroit bien, lui dis-je ; & je mâen fus moitiĂ© furieuse & moitiĂ© riant du jugement de ce moderne Bride-Oison, en disant câest donc lĂ lâespĂšce dâhomme qui doit juger un peuple Ă©clairĂ© ! On ne voit que cela. Semblables aventures arrivent indistinctement aux bons patriotes, comme aux mauvais. Il nây a quâun cri sur les dĂ©sordres des sections & des tribunaux. La justice ne se rend pas ; la loi est mĂ©connue, & la police se fait, Dieu sait comment. On ne peut plus retrouver les cochers Ă qui lâon confie des effets ; ils changent les numĂ©ros Ă leur fantaiĆżie, & plusieurs personnes, ainsi que moi, ont fait des pertes considĂ©rables dans les voitures. Sous lâancien rĂ©gime, quel que fĂ»t son brigandage, on trouvait la trace de ses pertes, en faisant un appel nominal des cochers, & par lâinspection exacte des numĂ©ros ; enfin on Ă©toit en sĂ»retĂ©. Que font ces juges de paix ? que font ces comissaires, ces inspecteurs du nouveau rĂ©gime ? Rien que des sottises & des monopoles. LâAssemblĂ©e Nationale doit fixer toute son attention sur cette partie qui embrasse lâordre social. P. S. Cet ouvrage Ă©toit compoƿé depuis quelques jours ; il a Ă©tĂ© retardĂ© encore Ă lâimpreƿƿion ; et au moment que M. Taleyrand, dont le nom sera toujours cher Ă la poĆżtĂ©ritĂ©, venant de donner son ouvrage sur les principes de lâĂ©ducation nationale, cette production Ă©toit dĂ©jĂ Ćżous la presse. Heureuse si je me suis rencontrĂ©e avec les vues de cet orateur ! Cependant je ne puis mâempĂȘcher dâarrĂȘter la presse, et de faire Ă©clater la pure joie, que mon cĆur a ressentie Ă la nouvelle que le roi venoit dâaccepter la Constitution, et que lâassemblĂ©e nationale, que jâadore actuellement, Ćżans excepter lâabbĂ© Maury ; et la Fayette est un dieu, avoit proclamĂ© dâune voix unanime une amnistie gĂ©nĂ©rale. Providence divine, fais que cette joie publique ne Ćżoit pas une fausse illusion ! Renvoie-nous, en corps, tous nos fugitifs, et que je puisse avec un peuple aimant, voler sur leur passage ; et dans ce jour solemnel, nous rendrons tous hommage Ă ta puissance. â De Paris au PĂ©rou, du Japon jusquâĂ Rome, Le plus sot animal, Ă mon avis, câest lâhomme. â M. de Berais, de la façon de madame de Pompadour. â Abraham eut des enfans trĂšs-lĂ©gitimes dâAgar, servante de sa femme. â Dans le souper magique de M. de Merville, Ninon demande quelle est la maitresse de Louis XVI ? On lui rĂ©pond, câest la Nation, cette maitresse corrompra le gouvernement si elle prend trop dâempire.
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